lundi 19 septembre 2011

Je ne mourrai pas borgne


Sans regarder sur Wikipédia, qui peut deviner le pays où je dormirai dans deux dodos?

Dans L’équation africaine, son roman imparfait mais frappant, Yasmina Khadra cite un marabout : «Celui qui ne voit l’Afrique qu’une seule fois dans sa vie mourra borgne. »

Je ne mourrai pas borgne.
Je retourne en Afrique.

En dépit de certains personnages caricaturaux et d’une agaçante tendance à moraliser, Khadra harponne le lecteur avec son Équation africaine. J’en ai parlé ce samedi aux Divines Tentations.

Une phrase du roman de Yasmina Khadra me revient sans cesse à l’esprit:
« En Afrique, il n’y a pas de touristes : il y a uniquement des voyeurs. »

Alors que je m’apprête à partir pour le continent africain, j’ai beaucoup d’excitation et une incommode question : comme faire pour éviter le piège du voyeurisme?

vendredi 16 septembre 2011

Contes classiques en mode moderne


Une image vaut mille mots, dit le vieil adage.


J’adore ces affiches fabuleusement minimalistes sur le thème des contes classiques.


Conçues par le designer américain Christian Jackson, elles résument en quelques traits et quelques couleurs l’essence même de ces contes.

lundi 12 septembre 2011

Le rocher idéal

Les vacances sont terminées (sniff sniff) mais c’est là que je voudrais me téléporter.
Là.
Près de ce rocher.
Avec le ciel si bleu en haut
Et la mer encore plus bleue devant.
Et les livres derrière.
À portée de main.

En admirant la photo, ceux qui pensent à ce rocher devrait plutôt penser à celui-ci.

Merci à mon amie Julie pour le lien.

vendredi 9 septembre 2011

Être content de soi-même...


« C’était le seul être que je connaissais qui était content d’être exactement ce qu’il était. »
La chambre de l’évêque. Lynden MacIntyre. Libre Expression.

Je voudrais bien le rencontrer ce quelqu’un content d’être comme il est.
Je voudrais bien chausser les souliers de ce quelqu’un content d’être comme il est.

lundi 5 septembre 2011

Le temps tortionnaire…


J’y pense depuis des années et il faudra bien un jour que j’accepte cette vérité : le temps est un tortionnaire. Constant dans son inconstance, cruel dans ses fluctuations.

Selon mon expérience, le temps modifie constamment son rythme, exprès pour contrer mes désirs.
Bourreau invisible, il ralentit quand je veux qu’il accélère.
Et lambine quand je voudrais qu’il galope.


Quand j’attendais un bébé sans être enceinte, j’étais convaincue que le temps me persécutait. Chaque semaine, après l’appel téléphonique fatidique, je pestais contre le temps. Les nerfs en compote, j’écoutais le message enregistré que j’avais désiré et appréhendé pendant sept jours: «Cette semaine, nous avons reçus cinq propositions d’adoption de la Chine. Il y a maintenant une attente de XX mois pour les dossiers envoyés en Chine à XX date.»

Plus que l’agacement devant la bureaucratie chinoise ou les frustrations devant les méandres de l’adoption internationale, c’est le temps qui me faisait rager.
Son écoulement si lent, qui rendait l’attente si douloureuse.
Quelque part, sur un continent lointain, « notre » bébé nous attendait et je ne pouvais rien faire pour botter le cul du temps qui prenait tout son temps.


Seize ans plus tard, le temps se joue encore de moi.
Seize ans plus tard, j’observe ma fille et je suis ahurie.
Impossible qu’elle ait déjà seize ans!!!

Le temps, ce salaud, a filé ventre à terre à travers ces années d’or : poupon, petite enfance, premiers envols et maintenant l’adolescence, déjà presque terminée. Hier encore, elle avait la couche au fesse et aujourd’hui, la voilà qu’elle enseigne à nager aux bambins qui ont encore la couche aux fesses.

Petit pincement de panique à l’idée que bientôt, sans doute, trop tôt, trop vite, elle partira.

Où se trouve-t-il, ce foutu temps, que je l’agrippe par la peau du cou?
Que je lui crie: Arrête canaille! Ralentis! Décélère!
Mais je sais qu’il ne m’écoutera pas
Ce temps tortionnaire.

mercredi 31 août 2011

Mon papa ne pleure pas


L’automne dernier, à peu près à pareille date, j’écrivais ici-même sur les larmes.

Le fruit de mes cogitations sur ces papas pas braillards sortira sous peu en librairie. Cet album est illustré de nouveau avec brio par le très doué et très coquin Jean Morin.

Centrée autour d’un papa qui s’entête à ne pas pleurer, ce récit termine ma trilogie des «Papa», le premier parlant de déchets et le second parlant de téléphone






dimanche 28 août 2011

Dans les chambres à coucher des enfants…

Chambre d'enfant au Sénégal

Dans une citation qui est passée à la postérité, P.E. Trudeau déclarait « L'État n'a rien à faire dans la chambre à coucher des gens. » Pourtant, quand un photographe doué s’aventure dans les chambres à coucher des enfants du monde, ça donne un livre aussi édifiant que fascinant.

Chambre d'enfant au Népal

Chambre d'enfant en Angleterre

Quelle idée originale il a eu, ce James Mollison! Le Britannique s’est baladé aux quatre coins du globe pour photographier les chambres à coucher de plus de 200 jeunes. Il en a fait un livre Where children sleep qui est à la fois un documentaire, un essai photographique et un tour du monde.

Chambre d'enfant aux États-Unis

Chambre d'enfant au Japon

Prises contre un simple arrière-plan blanc, les photos des enfants rappellent les clichés de photomaton. Mais les images de leurs chambres à coucher en disent long sur eux. Photos saisissantes, parfois troublantes, où les contrastes étonnent, charment ou révoltent… Quel fabuleux outil de sensibilisation pour les profs... Pour voir d’autres chambres à coucher, c’est ici.

Chambre d'enfant au Brésil