mercredi 26 mars 2014

En Afrique, avec des cordes à danser et des suçons



Dans ma valise, j’ai mis des cordes à danser et des suçons.
Puis j’ai pris l’avion.

Salut soleil d’Afrique.
Me voici donc au Sénégal.
Prête à m’imbiber de chaleur et d’odeurs.
De couleurs.

Yeux écarquillés pour ne rien manquer…
ou…
Yeux baissés pour ne pas faire voyeuse…

Je vois ceci et je fais oh! 


Je vois cela et je fais ah…


J’étrenne mon tout nouveau carnet Moleskine (merci Martine!).
J'accumule les pattes de mouche.
Les griffonnages en vrac.
Semailles et engrais pour mon nouveau roman.

Surtout, éviter de me relire (du moins pour le moment).
Peur de ne pas avoir trouvé les mots pour dire.
Peur d'avoir versé dans les clichés.

Demain, après-demain, j’irai au village.
Pour observer, zieuter discrètement, faire ma « recherche ».

Au village...
Je sais déjà que je ferai pleurer les bébés.
Effrayés par ma face blême de toubab.
Mais pour apprivoiser les plus grands
Je sortirai mes cordes à danser.


Et après avoir sauté, s’ils veulent bien
On dégustera les suçons
Sous le baobab.

lundi 17 mars 2014

Thomas qui « lit » sans savoir lire




Voici Thomas, 4 ans qui « lit » un livre sans savoir lire.  En fait, Thomas récite cette histoire qui lui a été lue à maintes reprises par ses parents et ses sœurs. 

Rencontrée récemment au Salon du livre de l’Outaouais, la mère de Thomas, Geneviève Deschênes, m’a expliqué comment son fils en est venu à pouvoir ainsi « lire » un album avant même de connaître l’alphabet.

Thomas est le troisième d'une famille de trois enfants, où la lecture à voix haute fait partie du quotidien de la famille. Chaque enfant a dans sa chambre une bibliothèque et un fauteuil de lecture. Depuis sa naissance, Thomas assiste aux lectures quotidiennes de la routine du dodo de ses sœurs. De plus, lorsque ses sœurs ont appris à lire, le petit garçon a eu deux nouvelles lectrices à domicile. Cerise sur le sundae : Thomas a eu comme gardienne sa grand-mère, une technicienne en bibliothéconomie, qui a aussi contribué à développer son intérêt pour les livres.

« Le Meilleur et le pire endroit a probablement été lu une vingtaine de fois avant que Thomas décide de le réciter. Nous nous étions attardés aux illustrations et aux rimes contenues dans le livre. Chaque nouvelle lecture permettait de découvrir de nouveaux détails », explique Geneviève Deschênes.

« Je ne pense pas que Thomas ait une mémoire exceptionnelle. Plusieurs enfants sont certainement capables d'en faire autant.  Certains enfants reconnaissent une voiture dans la rue et sont capables de nommer la marque et le modèle. D'autres récitent des chansons. Alors pourquoi pas des livres? Dans l’album, la structure répétitive des phrases dans facilite la mémorisation. C'est d'ailleurs ce type de livre qui est proposé aux apprentis lecteurs afin de leur permettre, une fois qu'ils ont saisi la répétition, de faire moins d'efforts en cours de lecture », ajoute la mère de Thomas.

Conseillère pédagogique à la Commission scolaire au Cœur-des-Vallées, Geneviève Deschênes a présenté cette vidéo de son fils à quelques enseignantes du préscolaire ou du premier cycle, afin de leur montrer ce qu'un enfant ne sachant pas lire peut faire pendant une période de lecture, lorsqu'il est habitué à se faire faire la lecture.  « C’est important de mettre les enfants tôt en présence du livre pour qu'ils puissent savoir quoi faire de cet objet », ajoute-t-elle.  

Mars est le mois de la lecture à voix haute, aux États-Unis.  Ouaipe, les Américains consacrent un mois à la promotion de la lecture à voix haute. À ce point de vue-là, ils sont en avance sur nous.
Quelques statistiques présentées durant cette campagne :

  • Aux États-Unis, un enfant sur trois commence la maternelle sans avoir les habiletés nécessaires à l’apprentissage.
  • Seulement 48% des parents font la lecture à voix haute à leurs jeunes enfants.

Les recherches démontrent pourtant que la lecture à voix haute est l’activité la plus importante pour préparer un enfant à lire et a des impacts bénéfiques sur :
  •  le développement du langage
  •  le développement du cerveau
  •  l’acquisition de connaissances
  • donner le goût du livre
  • renforcer les liens affectifs entre les parents et l’enfant

 Hé, M. Harper!  Hé, Mme Marois! À quand notre mois de la lecture au Canada?

mercredi 12 mars 2014

Pour tous les enfants qui ont angoissé, pleuré, ragé en apprenant à rouler à bicyclette




Babette n’a pas peur des araignées poilues. Ni des hauteurs. Ni même du Bonhomme Sept-Heures. Babette n’a qu’une seule peur. Une énorme peur. Rouler à bicyclette.

Les copains de Babette tentent de lui montrer à faire du vélo. Peine perdue. Babette tremble et proteste! Babette tombe et pleure! Babette boude et déteste la bicyclette!

Dans cette histoire remplie de rires et de larmes, de surprises et de suspense, cette chère Babette découvrira une vérité toute simple : « La vie c’est comme la bicyclette : quand on arrête de pédaler on tombe », dixit Einstein.

Il est maintenant en librairie, mon nouveau roman, coquinement illustré par Anne Villeneuve.



C’est une histoire écrite en pensant à tous les enfants qui ont angoissé, pleuré et ragé en apprenant à rouler à bicyclette.

C’est une histoire écrite en pensant à tous les enfants qui angoisseront, pleureront et rageront en apprenant à rouler à bicyclette.

Dans ce récit parfois drôle et parfois pas drôle du tout, j’aborde une flopée de sujets tout aussi disparates que fascinants :

  • un casque de vélo qui sent le jambon.
  • comment la consolation ne chasse pas toujours l’humiliation.
  • un gros-chien-méchant-chien-noir qui hurle comme un loup.
  • de l’utilité d’avoir une grande sœur.
  • de la dure quête de l’équilibre, etc.

Babette déteste la bicyclette
Éditions Québec Amérique. 96 pages
ISBN : 978-2-7644-2563-3




mercredi 5 mars 2014

Pointes de soleil dans la grisaille ambiante


 Un bouquet de son éditeur, c'est presqu'aussi bon qu'un bouquet de son amoureux... 

Oui, oui, je sais, on ne cesse de le répéter mais les temps sont durs pour les écrivains…
Baisse des ventes de livres, baisse du temps consacré à la lecture, hausse de la concurrence, etc. 
Bref, je pourrais gémir et me lamenter jusqu’à plus soif.
Mais non,  je n’irai pas là.
Donc.
Je me force à la gratitude. 
J’ouvre les yeux bien grand et…
Je cherche la pointe de soleil dans la grisaille ambiante.
Et…
Je trouve.

Voici donc quelques éclairs lumineux, quelques éclats de joie, récoltés ce weekend au Salon du livre de l’Outaouais :
  • Cet énorme et superbe bouquet, offert par mon éditeur Bayard, pour souligner cette bonne nouvelle. Le genre de délicatesse qui met un auteur de très bonne humeur.  Merci Gilda, Nicholas, Johanne, Guy et compagnie.
  • Cette fille de secondaire III, qui arrive à mon stand au Salon, tenant dans sa main une copie un-peu-vieillie-jaunie de mon roman Les marionnettes de Babette. Elle a lu ce roman il y a plusieurs années, mais tenait absolument à ce que je signe sa copie. Merci belle Ado inconnue.
  • Voir mes parents arpenter le Salon du livre, les yeux brillants, la curiosité aiguisée, leur amour des livres encore vif et ardent. Ce n’est pas parce qu’on a huit décennies (et que la chair est triste, hélas et qu’on a lu tous les livres), qu’il faut être blasé dans un salon du livre. Merci Maman, merci Papa de votre bel appétit pour la vie.
  • Petit-déjeuner avec un ami-auteur, lui donner une copie de mon plus récent roman (à sa demande, car, tout de même, je n’oblige pas mes amis à lire mes livres) et recevoir deux jours plus tard un courriel enthousiaste de l’ami-auteur, disant qu’il a déjà lu le roman et qu’il a aimé et toutes sortes de choses gentilles que je ne répéterai pas par modestie. Merci Camille!
  • Récolter un prix, un chèque, des fleurs et des bravos pour un roman sur lequel on a sué plus d’un an… Un prix littéraire, ça ne change pas le monde, mais ça ravigote en siouplait. Merci Carole, directrice littéraire hors pair, merci Bayard, merci LeDroit!
  • Animer une table ronde avec des enseignantes de l’école du Nouveau-Monde, qui décrivent comment elles passent leurs heures du dîner à organiser des activités pour les élèves dans le cadre de leur projet Lire, c'est dans ma nature! Merci Isabelle Boily, Carolane Lascelles et Mireille Desbiens pour votre engagement passionné à donner le goût de lire aux jeunes. 
  • Raconter en quelques mots et en montrant les illustrations rigolotes de Jean Morin, l’histoire de Mon papa n’écoute pas, à ce bambin de trois ans. Être ravie devant son regard attentif, de le sentir aussi totalement accroché par l’histoire. Et comblée de l’entendre me dire, après, d’un ton impérieux : Encore! Merci à toi petit-bambin-qui-ne-sait-pas-lire-mais-qui-aime-déjà-les-livres.

mardi 25 février 2014

Salon du livre de l’Outaouais - Viens voir le monde!




Z’auriez pas une fringale de lecture?
Une faim irrésistible de bons livres?
Ça tombe bien, le Salon du livre de l'Outaouais
a justement lieu ce weekend!

Oui, oui, y'a pas meilleur moment pour faire le plein de bouquins.
De voir d’un peu plus près ces étranges bibittes qu’on appelle les écrivains.
Venez au Salon!
Venez bouquiner, feuilleter, dévorer, consulter!
Venez plonger dans un album, un atlas, un bouquin, une bédé, un carnet, un livret, un roman, un recueil, un journal, une plaquette, un polar, alouette.
Venez donc vous faire plaisir.
Venez donc lire!

Si ça vous chante, venez aussi me serrer la pince. Voici mon horaire :

Vendredi 28 février
- 10h à 11h : En signature aux Éditions Québec Amérique (Stand 200)
- 11 h à 12 h:  En signature aux Éditions Bayard et Isatis (Stand 601)
- 12h30 : Table ronde des finalistes pour le prix littéraire LeDroit. (Scène Jacques Poirier)
- 13h30 à 14h : Animation La plus grosse poutine du monde (Scène Jacques Poirier)
- 14h à 14h30 : En signature aux Éditions Bayard (Stand 601)
- 14h30 à 15h00 : Table ronde La littérature, quessa donne? Scène Jacques Poirier.

Samedi 1er mars
- 10 h à 11 h : En signature aux Éditions Bayard et Isatis (Stand 601)
- 11h à 13h : En signature aux Éditions Québec Amérique (Stand 200)

Dimanche 2 mars
- 10h à 11h : En signature aux Éditions Québec Amérique (Stand 200)
- 11 h à 12 h : En signature aux Éditions Bayard et Isatis (Stand 601)
- 13h30 à 14h00 : Table ronde Lire, c’est dans ma nature! Scène Jacques Poirier