jeudi 9 avril 2015

La création sur le balcon? C'est bon pour l'inspiration!




Le printemps est officiellement arrivé même s’il persiste à se faire désirer… Dans mon patelin, il fait encore trop frisquet pour écrire sur le balcon. Mais ça viendra, oui ça viendra, Madame la Marquise!

Psttt!!! Pour d'autres rigolos produits de balcon, c'est par ici.



Venez au Salon!
En attendant le temps doux, je m’envole (sur les rails de Via…) vers le Salon du livre de Québec. Si vous passez dans mon coin, je serai tout aise de vous serrer la pince. Voici où je nicherai:

Samedi 11 avril :
- 9h à 11h : Dominique et Compagnie (stand 54)
- 13h45 à 14h15 : animation sur la scène Espace jeunesse Desjardins sur l’album Pablo trouve un trésor
- 14h15 à 15h : Les 400 coups (stand 153)
- 15h à 16h30 : Bayard (stand 91)

Dimanche 12 avril:
- 9h à 11h : Dominique et Compagnie (stand 54)
- 11 h 30 à 12 h : animation sur la scène jeunesse Espace jeunesse Desjardins sur le roman La plus grosse poutine du monde
- 12 h à 13 h : Bayard (stand 91)
- 13h-14h : Les 400 coups (stand 153)

vendredi 3 avril 2015

Pablo trouve un trésor - finaliste au prix des Libraires


Pablo trouve un trésor, illustré par la talentueuse Isabelle Malenfant, se retrouve dans la liste préliminaire du prix des Libraires.

En excellente compagnie, car les autres livres finalistes sont de taille.
Bravo à Marie Barguirdjian et François Thisdale, Élise Gravel, Jacques Goldstyn, André Marois et Patrick Doyon, Marie-Renée Lavoie.

Au récent Salon du livre de l’Outaouais, j’ai lu un extrait de Pablo trouve un trésor devant public. Plus tard, une bénévole du Salon m’a dit : « Elle a l’air intéressante ton histoire, mais moi je ne lis pas des livres comme ça. C’est trop triste.»

Oui Madame, vous avez raison tout à fait raison. C’est très triste de savoir que les enfants chiffonniers (ils sont environ un million dans le monde) passent leurs journées dans les dépotoirs à chercher du métal ou du plastique à revendre.

Oui Madame, c’est très triste de savoir que le nombre d’enfants qui travaillent dans le monde se chiffre à 168 millions. Et que 85 millions de ces enfants font des travaux dangereux qui mettent en péril leur santé, leur développement moral ou leur sécurité, selon les statistiques de 2014 de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Heureusement, il y a des parents, des enseignants et des bibliothécaires qui sont convaincus de l’importance d’exposer les enfants d’ici au vécu parfois très difficile des enfants d’ailleurs.
Bien que Pablo ne sache pas lire, il est ravi de trouver un livre en lambeaux.
Isabelle Jameson, bibliothécaire, mère de famille et passionnée de littérature jeunesse, raconte sur son blogue, Un autre, comment ses enfants ont réagi à la lecture de Pablo trouve un trésor.

« Je suis de l’école voulant qu’on mette rapidement les enfants en contact avec les réalités du monde qui les entoure – pas en leur montrant les images catastrophes aux nouvelles, mais en discutant avec eux. J’ai lu ce livre à ma fille de 5 1/2 ans et à mon fils de presque 8 ans plusieurs fois cet été – à leur demande – et depuis, ils y font régulièrement référence lorsqu’on parle de toute autre chose: de l’argent qu’on a et de celui qu’on n’a pas, des enfants qui vivent d’autres réalités que la leur (Maman, nous on est chanceux de pouvoir aller à l’école en auto quand il pleut, les enfants du livre, eux, ils doivent aller dans les montagnes de poubelles sous la pluie. Maman, est-ce que ça veut dire qu’ils ne vont pas à l’école? Et le petit garçon il rêve quand même d’avoir un livre!), de la nourriture saisonnière actuellement disponible (C’est pas grave maman si on peut pas avoir des fraises en hiver, Pablo lui n’en a surement jamais mangé). Ça les a marqués, particulièrement ma fille. C’est comme si l’histoire continuait à vivre en elle et lui permettait d’actualiser sa compréhension du monde à chaque nouvelle donnée enregistrée. »

Pour lire le reste de son texte, cliquez ici.

mercredi 1 avril 2015

2 avril : le moment rêvé pour un tintamarre littéraire!


Demain, 2 avril, c’est le moment de sortir votre plus belle voix de lecteur/lectrice, pour célébrer la Journée internationale du livre pour enfants.

Cette journée spéciale, qui souligne l’anniversaire de Hans Christian Andersen, vise à mousser l’amour de la lecture chez les jeunes.

Pour souligner l’événement, Communication-Jeunesse invite ses Clubs de lecture à un flamboyant tintamarre littéraire. Dans les clubs de lecture de CJ, d’un bout à l’autre du pays, des jeunes clameront haut et fort leur plaisir de lire, pendant 15 minutes.

Allez, allez, profitez-en demain pour tintamarrer livresquement.
Organisez un mini ramdam autour des livres.
Sortez dans les corridors, au gymnase, dans la cour de récré, au bureau du directeur.
Sortez et lisez à voix haute.
Lisez en chantant!
Lisez en dansant.
Lisez pour faire rire!
Lisez pour faire réfléchir!
Lisez pour éblouir!
Lisez!

Psttt!!! Pour souligner cette Journée internationale du livre pour enfants, les bibliothèques de Montréal organisent un concours où les jeunes peuvent gagner un lot de livres! Pour participer, il suffit d’un clic. 

vendredi 27 mars 2015

Du chocolat tout partout!




Imaginez que vous avez cinq ans et que votre enseignante arrive en classe avec un gros bol de pouding au chocolat. Et l’enseignante vous dit : plongez vos mains dans le pouding et ensuite laissez vos empreintes chocolatées sur les murs de la classe, sur votre visage, vos vêtements, vos lunettes, la toilette. Et même sur le front du directeur de l’école!
Vive les directeurs d'école qui n'ont pas peur du ridicule!

Incroyable, mais vrai! Mais vous avez cinq ans et au début, vous n’y croyez pas. Mais l’enseignante répète : oui, oui, aujourd’hui, on se salit! Quand vous comprenez que l’enseignante ne blague pas, vous sautez de joie! Vous plongez les mains dans le chocolat mou et doux… Vous mettez du chocolat tout partout. Et vous hurlez de rire!!!
Attention au prochain qui aura envie de pipi...
Ça ressemble à une scène de film? Pourtant, cette aventure a bel et bien eu lieu, dans la classe de maternelle de Jacqueline Béland, en janvier dernier, à l’école Sissons de Yellowknife.

Tout a commencé par la lecture de mon album Pipi dehors (éditions Bayard), en prévision de ma visite à l’école Sissons. Ce livre raconte l’histoire d’un petit Pierrot très coquin, qui découvre le plaisir d’uriner dehors, au grand désespoir de sa mère. Après moult réprimandes parentales et plusieurs récidives, Pierrot finit par se corriger de ce petit défaut. Pour récompenser son petit garçon assagi, la maman de Pierrot lui prépare un beau bol de pouding au chocolat. Mais, l’histoire se termine sur un autre problème potentiel. Car ce Pierrot espiègle découvre le plaisir de manger avec ses doigts plutôt qu’avec une cuillère…
Ne l'approchez pas de trop près...
Inspirés par cette fin ouverte, Jacqueline Béland et ses élèves ont décidé d’écrire une suite aux aventures de Pierrot. Chaque élève a donc eu l’incommensurable plaisir de barbouiller de chocolat l’endroit de son choix, de se faire prendre en photo pendant qu’il commettait son graffiti chocolaté. Ils ont rassemblé le tout pour créer leur propre album, doté d’un titre irrésistible : Chocolat tout partout!
En plus d'être auteurs, ces élèves sont aussi un peu acteurs...
Rappelons que ces enfants de 5 ans sont dans un programme d’immersion, donc avaient un défi supplémentaire : créer dans une langue seconde.

La cerise sur le sundae? Prévenante comme seule peut l’être une enseignante d’expérience, Jacqueline Béland avait apporté un deuxième bol de pouding au chocolat. La session de salissage/nettoyage s’est donc terminée par une session de dégustation de pouding.
Voir la vie avec des lunettes... chocolat? Pourquoi pas?
Combinant à la fois la lecture et l’écriture, ce formidable projet a permis des apprentissages variés :

1- Ils ont appris la différence entre le texte narratif et le texte informatif.
2- Les élèves ont appris créer une histoire, identifier le problème dans leur histoire (Pierrot ne veut manger qu’avec ses mains.
3- Ils ont imaginé plusieurs solutions à un problème.
4- Ils ont appris comment on crée un album.
5- Ils ont compris que parfois une histoire peut en engendrer une autre.
6- Ils ont appris à faire la différence entre le point et le point d’exclamation.
Page intérieure de l'album Chocolat tout partout, créé par les élèves de maternelle
7- Ils ont compris qu’au début, on peut écrire phonétiquement, mais que l’orthographe est importante s’ils veulent que d’autres lecteurs comprennent ce qu’ils ont écrit.
8- Ils ont vu que certains adultes avaient l’élégance de ne pas se prendre trop au sérieux. (Bravo au directeur d’école, Paul Bennett, qui n’a pas eu peur du ridicule et qui a accepté que des menottes chocolatées laissent leurs empreintes sur son front.)
9- Ils ont connu le plaisir fou de se salir et de salir autour d’eux.
10- Ils ont appris à nettoyer leurs dégâts.
11- Ils ont créé des liens littéraires (literary bonding) avec leur enseignante et leurs copains de classe.

Page intérieure de l'album créé par les élèves Chocolat tout partout"

Ce qui me ravit de cette activité pédagogique joyeusement salissante, c’est son petit côté rebelle. Le projet permet en effet d’aborder l’écriture d’une façon hautement ludique et surtout, surtout, il montre aux enfants que la lecture n’a rien d’ennuyeux et peut, au contraire, offrir des moments follement AMUSANTS!

Jacqueline Béland, une enseignante bourrée d'audace et de créativité
Avec cette initiative originale et divertissante, Jacqueline Béland a offert à ses élèves un magnifique souvenir de lecture – et d’écriture! – dont ils se souviendront jusqu’à ce qu’ils soient croulants et perclus de rhumatismes.

lundi 23 mars 2015

Quand l’art d’accueillir se conjugue avec humour et poésie


Des enseignants qui avaient superbement bien préparé leur classe!

Bien accueillir un visiteur est un art. Que certains maitrisent mieux que d’autres…
Parfois (plus souvent que souhaité…) j’arrive dans une école et je m’annonce du ton allègre de celle-qui-veut-faire-bonne-impression :
- Bonjour, je suis l’auteure, je viens faire des animations dans les classes.

Et la secrétaire, sans lever les yeux de son écran d’ordinateur, de me répondre :
- Vous commencez avec la classe de 5e année. Deuxième étage, premier corridor à droite, troisième porte à gauche.
- Et une bonne journée à vous aussi Madame!

À l’école élémentaire catholique Montfort, les enseignants – et leurs élèves – ont le flair pour accueillir un visiteur. J’y étais récemment, dans le cadre de la tournée jeunesse Desjardins organisée par le Salon du livre de l’Outaouais. Les élèves de 2e année m’avaient concocté un accueil sans pareil. S’inspirant de mon album Le meilleur endroit/Le pire endroit, ils ont marié originalité, humour et poésie pour créer un fabuleux scénario de bienvenue.

Ces jolies demoiselles m'attendaient à l'entrée de l'école





Un message tout à fait pertinent avant ma montée des escaliers
Quand les élèves font rimer lire avec désir, l'auteure sautille de joie!
Et les derniers acteurs du Comité d'accueil, postés juste devant la classe!




La beauté de cette activité, c’est qu’elle est bourrée d’apprentissages diversifiés : imaginer un scénario, chercher des trouvailles rigolotes, inventer des rimes, les illustrer, développer la politesse, pratiquer la mise en scène, etc.

Bravissimo aux deux enseignants, Guillaume Jacques et Valérie Paquette, qui ont orchestré cette initiative avec brio.
Des élèves doués en poésie et en arts
Outre l’accueil inspiré et inspirant, les élèves ont aussi démontré leurs talents artistiques en créant de petits livres « à la manière de », en s’inspirant de l’album loufoque que j'ai créé avec l'incomparable Philippe Béha.