Ça ressemble à quoi un souper entre auteurs? Beaucoup de rigolades et de jérémiades, généreusement arrosées de vin, qui délie la langue, gomme les inhibitions et suscite encore plus de… rigolades et de jérémiades.
Ce qu’il y a de fabuleux à se retrouver entre écrivains, c’est qu’on peut se comparer, se consoler, se stimuler et se défouler. Un bon tonique après une éprouvante journée à signer trop (ou trop peu!!!) de nos livres dans un salon où des centaines d’auteurs et des centaines de milliers de livres se font concurrence.
Samedi soir sur la promenade du Portage (à deux sauts du Salon du livre) la bouffe indienne était plutôt quelconque et le vin blanc tirait vers la piquette, mais j’ai ri tout mon saoul en compagnie de la séduisante
Katia Canciani , de la pétillante Mireille Messier ,de l’inénarrable
Paul Roux et du trop modeste Denis Rodier accompagné de sa conjointe, la charmante Claudine, seule convive qui a su garder sa voix à un niveau raisonnable de décibels. Si je dis modeste, c'est que Denis (aussi connu comme le dieu des Laurentides) était Invité d'honneur BD du Salon du livre cette année, mais qu'il n'a pas plastronné une miette durant toute la soirée.
On a beaucoup parlé gestion. Gestion de l’égo (souvent malmené dans la jungle de l’édition), gestion des lettres de refus (celle des maisons d’édition), gestion de la procrastination (dur dur d’écrire…) gestion des prix littéraires (toujours injuste, surtout quand on ne gagne pas…), gestion de l’Internet (échappatoire par excellence pour l’écrivain atteint du syndrome de la page blanche), gestion du frigo (dangereux péril pour le travailleur autonome…)
On n’a pas trop parlé création… peut-être parce que le sujet est complexe, intime et douloureux aussi parfois. J’ai toutefois compris, à travers ce qui a été dit et ce qui n’a pas été dit, que nous combattons tous le même dragon: le Doute. Et c’est pourquoi ce souper jovial m’a fait l’effet à la fois d’un fortifiant et d’un réveillon.
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