jeudi 3 septembre 2009
«L’horizon qui recule à mesure qu’on avance»
Auteure de mon patelin, Nicole Balvay-Haillot a été très active pendant de nombreuses années comme présidente de l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais (AAAO).
Elle a consacré des heures et des heures pour améliorer les conditions des membres de cette Association. Maintenant, elle ralentit quelque peu son activisme pour consacrer plus de temps à l’écriture. La voici donc avec un nouveau recueil de nouvelles, Fenêtre sur vie. Dans sa nouvelle intitulée Écrire, elle évoque éloquemment la douloureuse valse-hésitation de la création…
« Elle écrit alors avec cette terrible angoisse de se montrer si vulnérable dans son humble nudité (…) et la certitude déconcertante de ne jamais parvenir à créer comme elle le souhaiterait, de voir fuir devant elle la perfection d’une œuvre possible, à la manière de l’horizon reculant à mesure qu’on avance. Elle en souffre, mais peu lui importe. Elle écrit. »
Pour les amoureux du livre qui habitent l’Outaouais, il y aura une lecture publique de Fenêtre sur vie, le dimanche 13 septembre 2009, à 14 heures, à la Maison des auteurs (dans le parc Jacques-Cartier, près de la marina, à Gatineau). Les personnages du recueil seront interprétés par deux comédiens, sous la direction d’Hélène Gagnon, du Théâtre Dérives Urbaines et sur l’accompagnement musical de Jean-Pierre Picard. L’auteure sera présente pour dédicacer ses livres.
Quant à moi, je parlerai de son recueil de nouvelles samedi matin, à l’émission les Divines Tentations de Radio-Canada. La chronique peut être écoutée sur la page de l'émission, ici.
Je donnerai aussi des impressions de lecture sur les romans suivants :
Amélie Nothomb, Le Voyage d’hiver. Éditions Albin Michel 144 pages.
Comme à chaque automne, bon an, mal an, voici le nouveau Nothomb. Dans cette histoire d’un détraqué qui décide de faire exploser un avion par amour pour une femme, on retrouve ici le même humour acerbe, le même sens de la formule qui sont la marque de commerce de cette écrivaine belge. Une histoire joyeusement baroque d’une auteure qui s’adonne à l’excentricité littéraire comme d’autres s’adonnent au yoga.
Et j’ai aimé cette phrase, si vraie, si utile pour les scribes de mon espèce: " Tout lecteur devrait recopier les textes qu'il aime : rien de tel pour comprendre en quoi ils sont admirables".
Les pieds sales. Edem Awumey. Boréal. 168 pages.
Si ce livre avait une teinte, ce serait le doux gris de la mélancolie. L’auteur, d’origine africaine mais depuis peu installé dans l’Outaouais, y raconte le mal de vivre d’un Africain, immigrant clandestin dans la ville Lumière. Des pages splendidement poétiques sur l’errance et l’exode.
La Solitude des nombres premiers. Paolo Giordano. Éditions du Seuil, 336 pages.
Poignant récit livré dans un style dépouillé de deux jeunes écorchés vifs, enfermés dans une solitude extrême et qui malgré leurs efforts farouches, n’arrivent pas à trouver l’apaisement dans l’amour.
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Comment il se fait que Nicole ne me l'a pas dit! J'ai suivi un atelier d'écriture avec elle et quelques autres pendant deux ans, mais il est vrai que je ne la vois plus autant. Je vais de ce pas lui écrire un mot, je le veux. J'aime tellement tout ce qu'elle écrit.
RépondreEffacerClaude,
RépondreEffacerEnchantée de vous mettre au courant de nouvelle parution. Vous ne regretterez pas votre achat. Sans compter que c'est toujours agréable de lire le bouquin de quelqu'un qu'on connaît.
Andrée
J'ai déjà communiqué avec elle, elle m'envoie son livre. Je ne sais pas pourquoi j'aime la lire, elle me fait pleurer chaque fois!!!!
RépondreEffacer