Dessin: Ahmed Mesli.
C’est à reculons que je suis allée me faire vacciner contre la H1N1. J’y croyais à moitié. Je n’ai pas aimé le prêchi-prêcha, les exhortations répétées et enfoncées à coup de marteau médiatique. Je n’ai pas aimé qu’on culpabilise les gens… « C’est une responsabilité sociale… Se faire vacciner, c’est être une bonne citoyenne…»
Mais bon, parce que je crois en la responsabilité sociale, parce que je voulais protéger mes enfants de ce virus imprévisible, je suis allée prendre ma piqûre en amenant la famille au grand complet.
Trois semaines plus tard, je suis baba devant le silence subséquent. Cette fameuse et dangereuse pandémie semble s’être volatilisée comme neige au soleil.
Mon malaise a doublé après avoir lu les propos de ce médecin français, Marc Gentilini, spécialiste des maladies infectieuses et ancien président de la Croix-Rouge française. Voici ses principaux constats sur la H1N1:
- L'OMS a surestimé cette épidémie, qui n’a pas eu la gravité apocalyptique annoncée.
- Cette opération a été une arnaque économique, un achat incontrôlé de vaccins sous le prétexte du « principe de précaution ».
- Et le docteur Gentilini de déclarer: « Le poids qu'on attribue à la grippe H1N1 est indécent par rapport à l'ensemble de la situation sanitaire dans le monde. C'est une pandémie de l'indécence. Quand je regarde la situation de la planète, j'ai honte de voir tout ce qui a été entrepris pour éviter cette grippe dont on ne sait que peu de chose. »
- L’argent investi pour la grippe en France aurait suffit à boucler le budget de la FAO pour nourrir le un milliard d'affamés annuels.
Un. Milliard. De gens qui ont faim dans le monde.
Ouf ... Je suis sans commentaire.
RépondreEffacerce qui est une encore plus grosse arnaque, viens du fait que le gouvernement "Ta peur" n'a donné le contrat qu'à une seule entreprise...d'où les retards de mise en place des vaccins...mais doit donner de juteuses ristournes à qui de droit...
RépondreEffacerDieu que j'ai l'esprit tordu...
Venise,
RépondreEffacerJe sais. Difficile de trouver les mots, de savoir clairement qui a tort ou raison... mais l'impression d'erreur (ou même de "gâchis") est indéniable.
L'encre,
Ouais...devant cet état de chose, on garde un goût amer, on regrette d'avoir écouté les médecins et on regrette presque d'être vacciné...
Andrée
Il ne faut pas croire tout ce qu'on lit... Pour un médecin français anti-vaccin, il y en a des milliers de par le monde qui étaient pro-vaccin. Pourquoi avons-nous toujours tendance à aller vers les polémistes?
RépondreEffacerQuelqu'un de ma famille - immunologue de profession - était sur le comité machin-truc pour le vaccin ici. Du coup, j'étais rassurée: oui, il fallait se faire vacciner.
Pensez-vous sérieusement que les gouvernements auraient dépensé des millions et des millions et auraient mobilisé tous les travailleurs du système de la santé juste pour enrichir les compagnies pharmaceutiques? Ne voyons-nous pas trop de complots partout? Retard? Ça prend 6 mois pour créer un vaccin! Cette grippe date du printemps dernier seulement... Je trouve qu'on a réagi plutôt rapidement...
Et si la pandémie annoncée n'a pas eu lieu (il y a tout de même eu des cliniques de grippe un peu partout...), n'est-ce pas un peu grâce au vaccin? Moi, je suis allée dans une école à la mi-novembre où dans une classe, le prof m'a dit qu'elle avait eu 14 élèves absentes la semaine précédente... Peut-être pas une pandémie, mais une épidémie tout de même... Et s'il y a maintenant silence, il faut y voir le choix des médias. Ce sont eux qui dirigent l'opinion en consacrant ou non des heures d'antenne à la grippe. En arrière-scène, il y a des gens qui font ce qu'ils ont à faire. À l'écran, il y a le drame et la poursuite de cotes d'écoute...
Oui, la situation sanitaire mondiale est déplorable, mais est-ce une raison pour ne pas tenter de sauver des vies ici?
Ouille, je sens qu'on va me lancer des tomates...
On le savait dès le début, non?
RépondreEffacerEn tout cas si c'était une façon d'évaluer la réaction et la soumission des foules...
Chaque année, en Amérique seulement, on dépense des milliards de dollars pour nourrir et entretenir chiens et chats, des animaux qui n'ont rien à voir dans l'ordre naturel relatif à l'environnement. Des milliards de dollars!
RépondreEffacerIl y a de quoi nourrir une bonne partie de ce milliard d'individus qui meurent de faim.
Je ne laisserai pas mon minet mourir de faim, mais chaque fois qu'il laisse de son moue dans le plat, j'enrage (contre moi-même). Un enfant quelque part boufferait ce qui reste. Et ce n'est pas nécessairement un Africain ou un Haïtien. Ça pourrait aussi être un Torontois, un Montréalais... voire un Saint-Marcelien.
Faut être fait fort pour continuer d'espérer changer les choses.
Camille, pourquoi rendre responsables les animaux qui ne peuvent se défendre, de la bêtise humaine? Comme vous, j'ai un chat, dois-je laisser mourir de faim à cause de tout ce qu'avec raison vous dénoncez ?
RépondreEffacerAndrée, pour le vaccin, je n'ai pas suivi le troupeau, j'ai horreur qu'on m'impose quoi que ce soit. Cependant, je comprends les personnes qui sont en contact avec bcp de monde, ont des enfants, etc.
Andrée-Anne,
RépondreEffacerNon, non, pas de tomates.
J'aime bien qu'on me montre à voir l'autre côté de la médaille... ou qu'on me contredise (sauf mes filles...) Et comme toi, je me demande, est-ce possible que nos gouvernements se soient à ce point fait avoir? Effectivement, ça fait gros comme complot.
Et c'est vrai que bien des ados ont été absents en novembre, dans les écoles secondaires fréquentées par mes filles.
Andrée
Camille,
RépondreEffacer"Faut être fait fort pour continuer d'espérer changer les choses."
Tiens, ça c'est en plein le genre de phrase que j'aime citer dans ma section "Les mots des autres". Peut-être bien que je vais te citer un jour.
Andrée.
Dominique,
RépondreEffacerAh, j'aime ça quand les gens s'interpellent entre eux sur mon blogue. Ça fait un peu d'action!
Quant à votre position sur le vaccin, je reconnais bien là votre indépendance d'esprit. Il en faut une bonne dose pour être artiste...
Andrée