mercredi 16 décembre 2009
Mensonge et vérités
(Crédit photo: ma fille C., 14 ans, été 2009, en Chine)
Bon, bon, puisqu’on me le réclame (merci M. de mon cœur, ça me fait un petit velours de savoir que tu attends mes mots...), voici donc le mensonge parmi mes vérités.
Vérité 1
Oui, j’ai travaillé comme bénévole dans le mouroir de Mère Térésa à Calcutta, alors que la petite-grande-dame était encore vivante. C’était en 1987. Je passais trois mois en Inde grâce à une bourse Nord-Sud de la FPJQ pour aller faire une série de reportages sur les sans-abris. J’ai travaillé au mouroir dans l’espoir d’obtenir une entrevue avec la célébrissime religieuse. Quand j’ai finalement réussi à lui parler (avant une messe), elle a gentiment refusé.
Au mouroir de Mère Térésa, je n’ai vu personne mourir. J’ai nourri à la cuillère des personnes âgées et j’ai lavé à l’éponge une dame qui devait avoir au moins 90 ans. Je me suis sentie très humble devant son grand âge et sa dignité.
Vérité 2
Hé oui, j’ai gagné le prix de l’ACELF en 1982, ex-aequo avec le défunt Raymond Plante, qui le remportait pour La machine à beauté. Jean Garon nous a remis notre prix (un certificat et un chèque de 1000$) sur les Plaines d’Abraham. En l’écoutant prononcer son petit discours d’occasion, j’ai compris qu’il était bien plus à l’aise avec les chiffres qu’avec les lettres… J'ai gagné ce prix pour un roman intitulé Pistache et les étoiles, publié chez Héritage. Deux décennies plus tard, je n'ose même pas regarder cette oeuvre de jeunesse qui traîne encore dans quelques bibliothèques d'écoles...
Vérité 3
Pour ceux qui me perçoivent comme étant pudique (avec raison), je le suis. Et non, je ne me suis jamais promenée en public les fesses à l’air. Mais j’ai vraiment gagné un prix de la Fédération québécoise de naturisme pour un reportage sur les naturistes publié dans LeDroit, en août 1988.
Je suis allée visiter un terrain de camping pour naturistes, pour ensuite rédiger un article qui s’intitulait: "Des milliers de Québécois choisissent de vivre nus ». Je vous en aurais bien mis un extrait mais malheureusement, les archives du Droit ne sont pas accessibles sur le Web.
Parlant de fesses à l’air, ma fille aînée suit dans mes traces, car bien qu’elle soit très pudique, elle s’est cependant montrée très zélée, cet été, pour documenter les petits popotins à l’air des bébés chinois.
Vérité 4
J’ai pleurniché de peur sur la grande Muraille de Chine. Mais oui, à ma grande honte, c’est vrai. Peur des hauteurs, peur du pont, peur du vide. J’ai raconté l’épisode ici.
Vérité 5
Je travaille sur le même roman depuis plus de 18 ans.
Et oui. Je l’ai commencé il y a très très (trop!) longtemps ce roman pour ados. Il faut dire qu’entretemps, j’ai publié une quinzaine de livres et écris quelques autres. Mais celui-là, le récalcitrant, a fait plusieurs fois l’aller retour entre le tiroir et ma table de travail. Mais là, j’ai finalement accouché. Ce roman pour les 13-16 ans (mon plus long roman à ce jour – 62 000 mots) paraîtra ce printemps chez Québec Amérique.
Vérité 6
J’ai été rédactrice en chef de la revue Quincaillerie-Matériaux.
Aussi étrange que cela puisse paraître, je fus, dans ma prime jeunesse, une spécialiste des pinceaux et des marteaux. Ce poste de rédactrice dans la section des revues spécialisées de Maclean Hunter a été mon premier emploi comme journaliste. J’y ai fais mes classes.
J’ai eu beau fureter sur le web, la seule mention que j’ai trouvée de ma défunte revue est dans la banque de données de la Bibliothèque nationale d’Australie! On aura tout vu.
Mensonge 1
Durant mes années de critique littéraire au Droit, j’ai interviewé bien des auteures et auteurs, mais malheureusement, pas Benoîte Groulx. Comme l'a si bien dit l'Encre, c'est un fantasme... Bravo à Mireille et Andrée-Anne qui ont vu juste.
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C'est ça la vie
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Vérités:
RépondreEffacer1.- Alors, reste humble, ma bonne Andrée. C'est comme ça qu'on t'aime (sinon tu finiras comme moi).
2.- Je n'en ai jamais douté.
3.- Bof! Des fesses... tout le monde en a.
4.- On a tous nos phobies. Moi, c'est la droite politique.
5.- Rien que 62.000 mots? Pffff! Broutilles. (En revanche, je suis incapable d'écrire des albums comme tu fais. Écrire en 1 ou 2 phrases ce qui me demande 2 pages? Incapable. Faut un talent du diable pour y parvenir. Je t'admire sincèrement pour ça (et le prochain con qui me dit qu'écrire pour les jeunes est facile, je l'envoie valdinguer dans les orties).
6.- Je croyais que ma blonde était la seule femme à aimer les bancs de scie (c'est la bricoleuse de notre couple). Tu es une autre bizarroïde.
Bravo pour ton mensonge! Ce n'est pas qu'il soit si gros. Mais il était si beau qu'ont voulait y croire. Toi aussi, pas de doute.
Dis donc, tu as eu toute une vie jusqu'à maintenant! Aussi hétéroclite que la mienne!
RépondreEffacerMoi, j'ai déjà fait de la planche à voile aux abords d'une plage de nudistes. Devine où? Au Lac Saint-Jean!
Bien oui, pourquoi pas un petit fantasme de journaliste, déposé gentiment comme ça, mine de rien. Ce sont les évidences qui sont le plus difficiles à détecter comme mensonge dans la vie. Ne cherchons pas trop loin :-)
RépondreEffacerAh oui, félicites pour moi, veux-tu, ta fille pour sa photo.
RépondreEffacerEt puis, j'imagine que ce n'est pas de si tôt que nous verrons deux photos de nus dans deux billets consécutifs.
C'est facile à dire après, mais j'avais beaucoup hésité. Si ça se trouve Benoîte Groult n'est peut-être jamais venue en Outaouais (c'est où ça?).
RépondreEffacerAh! oui, plus important: félicitations pour le livre chez Québec-Amérique.
RépondreEffacerCamille,
RépondreEffacer62 000 mots, t'appelle ça des broutilles?!! J'ai sué sang et eau et j'y ai presque laissé mon désir d'écrire et mon estime de moi... Faut croire que tu es un marathonien de l'écrit...
Dis-donc, t'as pas une histoire de fesses toi aussi... dont tu as peut-être déja parlé sur ton blogue...
Andrée-Anne,
Quand on se baigne près d'une plage de nudistes, c'est qu'on a un petit coté voyeur non?
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreEffacerVenise,
RépondreEffacermerci, je vais transmettre les compliments à Charlotte. ça me fait rigoler que vous ayez remarqué les deux photos de nus consécutives... c'était voulu et je me demandais si quelqu'un allait le remarquer... Vous êtes une fine observatrice... c'est ce qui m'a donné envie de revenir vous lire après les premières fois, oàu vous décriviez avec moult détails les présentations d'auteurs aux Correspondances d'Eastman...
Andrée
Claude,
RépondreEffacerMerci pour les félicitations. J'ai tendance à penser que vous avez raison et que Benoîte Groulx ne sait pas où se trouve l'Outaouais... Est-ce qu'on a un complexe d'infériorité par rapport à "notre" région?...
Andrée
Complexe d'infériorité: moins que dans les années 1970 je dirais. En voyage, je m'aperçois que les Québécois savent pas mal c'est où. Les gens disent automatiquement Gatineau, c'est bien; avant ils auraient dit Ottawa. Mais rien d'autre. Ah! si parfois Montebello.
RépondreEffacerQuant aux étrangers-voyageurs, ils connaissent surtout Gaspésie, Charlevoix, Lac Saint-Jean et quelques noms de villes: Montréal, Québec... Toronto, Niagara Falls!!!
Mais ça ne veut pas dire que parce qu'ils connaissent le nom qu'ils y viennent!
Andrée,
RépondreEffacerUn côté voyeur? Moi? Je n'ai pas dit que je me baignais, j'ai dit que je faisais de la planche à voile... J'allais où le vent m'amenait! Tiens, pour te taquiner: j'ai déjà fait de la planche à voile à deux (sur la même planche)avec un super bel Allemand! Vrai ou faux?
Andrée-Anne : faux. Ce n'était pas un Allemand, mais un Sénégalais.
RépondreEffacerAndrée: J'essaie de ne pas trop parler de fesses dans mon blogue, beaucoup de jeunes y vont ;oD (quoique j'y aie écrit le mot "bordel", cette semaine).
Juste pour te taquiner : j'ai 72.000 mots d'écrits depuis septembre pour mon roman historique. Le hic, c'est que j'ai dit au départ à mon éditrice que ce serait un roman de 75 à 100k mots. Or, j'ai à peu près seulement la moitié de l'histoire écrite (et j'ai coupé des chapitres!!!). On se casse un peu la tête en ce moment: on fait un très gros roman ou on publie plusieurs tomes? À voir.
Moi, une seule journée sans écrire, et je ne me sens pas bien. C'est comme une drogue. Créer des phrases me buzz. Si je pouvais le faire à la seringue, je le ferais.
Allez, bonne journée! Je vais écrire.
Je suis contente d'avoir su déceler le mensonge parmi tes affirmations mais encore plus contente de découvrir tous ces petits trésors au sujet de ton parcours professionnel. Et moi qui croyais te connaître! (-;
RépondreEffacerComme tu le sais peut-être déjà, sur les îles de Toronto, il y a une plage nudiste. On y est allé cet été avec les filles – par pour faire du naturalisme, mais parce que c’est la plage la plus tranquille du coin. Il n’y avait presque personne. Les filles ont adoré avoir la permission de se baigner nues. Nous, on n’a pas osé. Maintenant, il faut négocier avec elles longtemps pour qu’elles veuillent bien garder leur maillot!
Andrée-Anne,
RépondreEffacerConnaissant ton goût pour l'exotisme, je te crois que c'était un Allemand. Bien que j'aime la suggestion de Camille... ils sont beaux les Sénégalais...
Dis-donc, on doit être pas mal coincés-collés à deux sur une planche à neige...
Andrée
Camille,
RépondreEffacerSi tout le monde pouvait écrire des livres en s'aidant d'une seringe, la planète déborderait de "junkies"... Mais elle serait peut-être moins polluée et plus poétique...
Andrée
Mireille,
RépondreEffacerIl semble que tes filles soient des naturistes naturelles... Eh ben coudonc, voilà une inhibition qu'elles n'auront pas à travailler pour perdre...
Andrée
Ha! Camille et Andrée qui m'imaginent avec un Sénégalais sur les flots bleus de l'été!
RépondreEffacerAndrée, tu sembles connaître mon goût pour l'exotisme? Ah oui? Tiens, je me découvre en lisant ton blogue!
Je te reprends...Dis-donc, on doit être pas mal coincés-collés à deux sur une planche à neige...
Pas une planche à neige, ma chère, une planche à voile! Le coincé-collé, c'est ça l'idée... Bon, j'arrête ici. On s'en reparlera en privé. Un Sénégalais, hein? Je vais y penser...
Andrée-Anne,
RépondreEffacerHaha, quel lapsus j'ai commis avec ma planche à neige. C'est que ma fille me casse les oreilles depuis deux semaines, parce qu'elle veut prendre des cours de planche à neige... et que je trouve que ça coûte horriblement cher... et qu'on fait déjà du ski de fond en famille...
Quant à ton goût pour l'exotisme, tu ne m'en a jamais donné de preuve concrète, sauf pour ton goût très affirmé des voyages... Après, ce fut déductions mon cher Watson...
Andrée