dimanche 23 mai 2010

Comment se faire une nouvelle amie quand on est trop vieille pour le bac à sable?



Je peux faire des animations devant des groupes de 100 enfants sans la moindre palpitation.
Je peux faire une chronique littéraire à la radio sans trop bafouiller.
Je peux poser des questions très directes et parfois indiscrètes (on me l’a souvent reproché), sans faiblir ni rougir.
Je peux placoter longuement avec de parfaits étrangers.
Mais je suis timide.
À ma façon.

Il y a cette femme. Que j’observe depuis plusieurs mois. Je la côtoie à intervalles espacés pour des raisons professionnelles. Mais mon intuition et mes observations me disent qu’on s’entendrait bien.

Elle aime lire. Elle sait écouter. Elle semble douce et forte en même temps. Elle est d’un naturel calme. Elle a du vécu et des opinions. Elle aime marcher.

Je suis rendue à un âge où on n’a plus beaucoup de temps à perdre dans des amitiés languissantes ou insipides.
Le problème, c’est que je suis timide.
Comment, à mon âge, signifier l’intérêt pour une nouvelle amitié?
Je ne peux pas lui dire : "Viens-tu jouer à la Barbie avec moi?"
Encore moins lui proposer de clavarder sur Facebook…

À la timidité se rajoute l’orgueil.
Et si cette femme, que je trouve intéressante, ne me trouvait pas intéressante?
N’avait pas envie d’aller prendre un café ou de faire une randonnée avec moi?
Je redoute l’amère morsure du rejet…

Comment se faire une nouvelle amie, au mi-temps de la vie, quand on est trop vieille pour le bac à sable?

11 commentaires:

  1. Hm.... N`est-ce pas toi, il y a peu, qui m`encourageais à aller dire ce que j`avais à dire à mes petites soeurs? Allez, allez, courage! Si elle n`a pas envie de lier amitié avec toi, c`est elle qui est drôlement perdante.

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  2. Julie22 h 49

    Trois petits mots qui m'aident à me botter le popotin lorsque le besoin se fait sentir: "Tremblez mais osez". C'est également le titre d'un livre de pop-psychologie qui m'a aidée à une époque à laquelle la peur m'empêchait d'avancer.
    Connaitre sa peur et la surpasser.
    Allez, "tremble, mais ose"! ;)

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. On essaie d'éviter le rejet, c'est pas agréable, pourquoi s'exposer pour rien, c'est ce que personnellement je me dis. Surtout, comme tu le dis si bien avec ton "bac à sable" (tu trouves de ces images fortes toi !!), on a un peu passé l'âge "Veux-tu être mon amie ?". Ça se fait plus naturellement, à nos âges (pour moi en tout cas), on placote un peu plus longtemps, on pose des questions, demande l'avis, on est plus gentil, et si on se met à jaser, jaser, et jaser, plantés debout, on demande si elle a goût d'un café, on serait mieux assis. Commencer par du "tout simple".

    C'est drôle que tu demandes ça, toi la Andrée qui a été au devant de moi au Salon du livre pour qu'on lunche ensemble dès la première fois que l'on s'est vue ! Tu l'as fait d'une manière si naturelle, tout en laissant pleine liberté, ouvrant la porte de sortie à l'autre que je me suis dit que tu avais vraiment le tour. Vraiment, vraiment.

    Alors, ça va bien aller maintenant que tu as mis au clair avec toi-même que tu as le goût de tâter le terrain avec elle. Je me dis qu'à ce moment-là, pour enlever le côté un peu dramatique du "oui ou non", que finalement c'est peut-être moi qui embarquera le moins, qui sera un peu déçu. C'est possible. Ça se vérifier à deux. Le voir comme ça, comme un évènement moins absolu, ça enlève le côté que c'est elle qui a tout le contrôle. Ça retire la sensation de droit de vie ou de mort !

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  5. Excusez pour les fautes ! Je suis pas mal fatiguée ce soir ! Mais j'imagine que l'idée se comprend !

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  6. Je suis d'accord avec Julie, devant nos petits blocages, le secret, c'est l'audace. Il faut se donner un défi, utiliser la partie forte en nous pour écarter de son chemin la partie timide ou orgueilleuse. On se sent tellement contente ensuite ;)

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  7. Et puis vaut mieux vérifier dès que possible. Sinon, le temps des attentes, le temps des questions, c'est déjà que de ton côté, la mémoire du coeur est en marche, déjà tu as écrit ce billet, déjà tu y penses, tu imagines, tu te vois. Alors, aussi bien le savoir le plus tôt possible pour ne pas continuer toute seule à te faire peut-être des imaginations.

    C'est pas moi toujours??? Je ne pense pas, je ne suis pas d'un naturel calme!!! Et puis j'ai bien aimé jouer dans le sable, mais pas à la Barbie.

    Mais si on m'écrivait un tel billet, je relancerais c'est certain.

    Le plus difficile est de créer l'occasion pour en parler.

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  8. Camille,
    Ohlala, tu m'as prise en flagrant délit de contradiction. J'espère que toi tu as quand même réussi à placoter quand même un peu (dire des choses vraies) à tes petites soeurs.

    Julie,
    Oui, oui, j'aime beaucoup. "Trembler et oser"... je vais m'en servir et le dire aussi à ma fille aînée, souvent freinée par sa timidité...

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  9. Chère Venise,
    Encore une fois, tu montres ta belles sagesse. C'est vrai qu'avec toi, au Salon du livre, c'était facile, car tu es si ouverte et si spontanément généreuse... ça se sentait dans ton blogue, avant même que je te rencontre en personne.
    Et tu as bien raison en conseillant de ne pas trop attendre, car pendant ce temps, on s'imagine des choses, on embellit l'autre, on risque d'avoir trop d'attentes et d'être déçue...

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  10. Karuna,
    D'accord, je vais me souvenir de ça: de la récompense qui vient après...

    Claude,
    T'as bien raison... il faut que j'arrête de me faire des imaginations comme tu dis et que je passe à l'action. Je m'en vais de ce pas chercher à "créer l'occasion".

    Merci à toutes pour vos lumières et suggestions.
    Andrée

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  11. Et donne-nous en des nouvelles, ça peut nous arriver à nous aussi...

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