Auteurs du poème: Nathaniel, Béatrice et Alicia
Quand j’ai reçu le poème de ces élèves de
maternelle qui parlaient de Pellan, j’ai secoué la tête, incrédule. Ben voyons, que je me suis dit, des enfants de maternelle qui évoquent Pellan. La prof a dû leur souffler ça...
Non, non, je me suis trompée! Ces bouts de
choux connaissent réellement Pellan. Ils
connaissent aussi Mondrian, Dallaire, Van Gogh et Arcimboldo***. Pourquoi les
priverait-on de découvrir et d’apprécier des peintres sous prétexte qu’ils n’ont
que cinq ans? Il n’y a pas d’âge pour admirer un tableau. Julie Pellerin,
enseignante dans une école primaire de Trois-Rivières, en est convaincue. C’est pourquoi elle ne se gêne pas pour initier ses élèves à l’art. Outre les
incontournables bricolages de pâte à modeler, elle leur parle aussi de l’Art avec
le grand A, celui qu’on trouve dans les musées.
« J'ai toujours exploité les peintres
à la maternelle, mais à notre école, nous avons développé un module de
recherche sur les arts visuels "À la manière de...", explique Julie
Pellerin. Nous découvrons différents peintres, puis nous visitons le Musée des beaux-arts
du Québec. Alfred Pellan rejoint toujours beaucoup les enfants par ses
couleurs, son bestiaire, sa créativité. Au musée, quand les élèves voient
l'original de Dallaire, le Coq licorne, il devient aussi populaire
qu'une vedette rock », ajoute-t-elle.
Au printemps dernier, les élèves de maternelle
de Madame Julie se sont inspirés des illustrations de l’illustre Philippe Béha, tirées de l'album Pissenlit mon ami. Les enfants ont dessiné leurs propres pissenlits et créé des œuvres « à
la manière de Béha ».
Voici le pissenlit-ballerine de Béha:
Et le pissenlit-ballerine de Sony:
Voici le pissenlit qui sert d'horloge au berger, façon Béha:
Voici le pissenlit qui se ferme la nuit et s'ouvre le jour, façon Benjamin:
Voici comment Béha a imaginé le pissenlit visité par une abeille et deux fourmis:
Et voici la version d'Élie:
Pissenlit en assiette! Chouette! Peint par Philippe Béha.
Et voici l'assiette de pissenlit d'Adrien à la manière de Béha...
*** Vive les profs qui initient leurs élèves aux grands Maîtres. Et qui, par la bande, éduquent les auteurs incultes... Moi, l'ignare, j’avoue que je ne
connaissais pas Arcimboldo quand Julie Pellerin m’en a parlé. Me suis empressée
d’aller le « googler ».
Arcimboldo, c’est trop rigolo!
Follement truculent!
Arcimboldo, c’est trop rigolo!
Follement truculent!
Cette Julie est incroyable. Il devrait y avoir des prix du GG pour des profs comme elle. Elle serait finaliste tous les ans... et lauréate peut-être à chaque fois.
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