Mon premier réflexe, au réveil, est d’allumer l’ordinateur. Hé oui, même en voyage, même au Sénégal... Prendre des nouvelles de la famille, d’un client, d’un éditeur, de la dégringolade du PQ, de l’Ukraine. Me brancher sur le monde. Puis, un matin, sur l’île de Saint-Louis, voilà que mon ordinateur meurt. Pile à plat et adaptateur oublié dans ma valise, à Thiès. Impossible de recharger le Toshiba, impossible de me brancher.
Je m’installe donc sur mon balcon, au deuxième étage de l’hôtel. Stylo en main, carnet sur les genoux, j’observe le dimanche matin des Saint-Louisiens. De mon balcon, je vois tout et rien, du joli et de l’anodin.
Je vois :
- Une fillette acheter cinq baguettes au kiosque du coin, cinq pains presque aussi longs qu’elle.
- Deux hommes qui palabrent paisiblement en wolof.
- Une chèvre qui grignote un morceau de carton.
- Une gougoune rouge, abandonnée au milieu de la rue.
- L’océan, bleu luisant et fringant, au bout de ma rue.
- La vie qui coule, lente et ordinaire, suave et frémissante, un dimanche matin ensoleillé sur l’île Saint-Louis.
Alors ce billet a été publié...
RépondreEffacercela me donne bien envie de tuer le mien pour renaitre à la vraie vie.....ton texte est plein de mots totalement opposés à ce que l'on recherche en utilisant un ordinateur: "paisiblement"..."grignote"..."lent et suave"... bref des images qui donnent envie de te rejoindre ou de rêver face à son écran!!
RépondreEffacerbon séjour et gros bisous des belfortains Dominique
Merci Dominique! Oui, oui, abandonne un peu ton ordi... ça fait le plus grand bien.
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