Sculpture: Jeanne Bouchart. Photo: L. Reynolds. Jardin du Luxembourg. Paris. |
Devant ma boîte de courriels, je suis Sisyphe devant son rocher.
Condamnée à un perpétuel recommencement.
Ça ressemble à ceci : je me retrousse
les manches pour liquider une douzaine de courriels.
Je réponds même à ceux qui trainent au bas de
la boîte depuis deux semaines.
Petite tape sur l’épaule à moi-même :
bravo ma vieille, bon boulot abattu.
Maintenant qu’un magma de courriels ne
bloque plus ma route, je vais enfin pouvoir me livrer à cet exercice exaltant
et épuisant communément appelé : créer.
Enfin, enfin!
Je vais enfin pouvoir écrire.
Écrire ce que j’ai envie d’écrire.
Plonger dans la prose.
Fricoter avec la fiction.
Trois heures plus tard, voici la maudite boîte
de nouveau remplie.
Et les courriels recommencent à
s’accumuler, me narguant de leur présence silencieuse et culpabilisante. Grugeant
mon attention et mon énergie.
L’Internet a fait de nous des Sisyphe,
esclaves de nos réseaux, nos courriels, nos connexions virtuelles…
Tu as trop d'admirateurs-trices!
RépondreEffacerEt ne me répond pas, va 'fricoter avec la fiction''.
Ah! Andrée! Je n'embarque pas du tout dans cette excuse! ;-) Les courriels qui t'empêchent d'écrire? Pffffffttttt.... :)
RépondreEffacerJe me ferai muette, alors!
RépondreEffacerBonne écriture! ;-)
Claude: ben non, mes admiratrices ne m'écrivent pas... c'est mes clients... nettement moins sexy...
RépondreEffacerAndrée-Anne: ah! t'es drôle toi! et tu as bien raison en plus!
Julie: non, non, pas besoin de te faire muette. les courriels des amis, c'est toujours une heureuse distraction