Pour une pub, ç'en est toute une! |
Au moment où les éditeurs et leurs équipes, les yeux
cernés et les pieds en compote, commencent à démonter leurs stands, voici
quelques impressions impressionnistes, en vrac et à vif de mon Salon du livre
de Montréal, cru 2014.
Bouche
bée, bouche béante :
Je n’étais pas seulement bouche bée, j’étais bouche béante (ça fait pas très
élégant, mais bon, la stupeur m’a frappée fort)
devant l’affiche géante créée par Bayard. Il fallait que je me retienne pour ne pas agripper
les visiteurs et leur faire lever la tête au ciel : z’avez-vu « mon » affiche?!!!! Bien des mercis exubérants à Bayard!
Impatience : Écoutez bien l’astucieuse astuce de cette
jeune lectrice de 6e année, dont l’enseignante leur lit présentement
à haute voix La plus grosse poutine du monde. Impatiente de savoir la clé du mystère
(pourquoi la mère de Thomas a-t-elle disparue?), la jeune dame s’est présentée
au stand de Bayard, s’est postée dans un coin et a lu les dernières pages du
roman. Sa maman était indignée (« on
ne gâche pas comme ça une lecture! ») mais le rusé stratagème m’a bien
fait rigoler.
Larmes : Trois bibliothécaires, dont j’ai oublié les noms et
même la région d’où elles venaient (désolées Mesdames) sont venues me saluer au
stand de Bayard. Elles avaient toutes
les trois lu La plus grosse poutine du monde et voulaient me dire que cette lecture les avait
fait pleurer toutes les trois. Ce formidable
compliment m’a secouée-remuée-revirée!
Tajine
de poulet aux olives et au citron confit : Profité de cette virée dans la métropole pour
aller déguster un tajine avec une amie/enseignante, passionnée de littérature
jeunesse. Étonnée de me faire
recommander un auteur jeunesse que je ne connaissais pas, moi qui croyais
pourtant bien connaître… Discuter avec légèreté de sujets lourds et en
ressortir vivifiée. Merci Geneviève!
Anne-Claire Delisle dans "Un bain trop plein" |
Pieuvres
et hippocampes : Oh joie!
Pouvoir enfin rencontrer en personne l’illustratrice de mon plus récent album, Un bain trop plein. Découvrir qu’Anne-Claire Delisle est aussi
charmante et charmeuse que ses illustrations. M’amuser à la regarder dessiner
en dédicace des hippocampes coquins et des pieuvres joliment musclées.
Paradoxe : Souvent les salons du livre m’écrasent… Tant de
livres, tant d’auteurs, tant de talent…
Comment oser penser pouvoir se démarquer? Cette année, oh paradoxe!, le Salon a avivé
mon envie d’écrire. Peut-être parce que
j’y ai revu « mes » illustratrices ou « mes »
illustrateurs, Anne-Claire Delisle, Isabelle Malenfant, Jean Morin et Philippe
Béha. Ce qui m’a donné encore plus
envie d’imaginer de nouvelles histoires, de créer des univers pour avoir l’incommensurable
plaisir de voir ces artistes mettre mes textes en formes et couleurs.
Du
virtuel au « en chair et en os »: Même si les médias sociaux permettent de s’inventer
des personnalités ou de se cacher derrière une façade, c’est rassurant de constater que certaines personnes
ont la même personnalité en chair et en os que leur personnalité virtuelle. Dynamique, énergique, enthousiaste, vif et
visionnaire, l’enseignant François
Bourdon l’est autant en chair et en os que sur Facebook, Twitter ou le site de
sa fabuleuse initiative : Écouter Lire le Monde.
Lecture
goulue : J’achète
rarement dans les salons du livre, mais cette fois-ci, j’ai fait exception. Impossible
d’attendre pour lire le nouveau roman (pour adultes) d’une de mes auteures
jeunesse préférées : Charlotte Gingras.
Dans mon gite du centre-ville, il était tard, les yeux me tombaient, mais
je ne pouvais pas stopper ma lecture. Je
me disais, pas si vite, Andrée, ralentis, prends le temps de déguster sa prose.
Mais c’était trop bon et trop beau! Un récit poignant, à la fois simple et intensément lyrique. J’ai goulûment avalé son roman en deux
soirées, en dégustant le chocolat noir offert par mon amie Julie. Pas grave. Je sais déjà que je
vais le relire. Ça s’appelle No man’s land, aux éditions Druide. Ne vous en privez surtout pas.
Avec toute cette publicité autour du prix TD, as-tu vu une différence sensible avec les années passées. Chez Bayard à tout le moins? La longueur de la file? Mais surtout as-tu bien pris cette pression supplémentaire, s'il y en eut une?
RépondreEffacerClaude: une file? où ça? Pas devant mon stand entéka. Chez Michel Tremblay peut-être. Même le TD ne fait pas courir les foules... Pas de pression... y'a longtemps que ma petite minute sous les projecteurs est passée. Et ça me va comme ça!
RépondreEffacerCe fut aussi un plaisir pour moi de pouvoir enfin te rencontrer pour «vrai de vrai». Tout comme toi, je suis aussi ravi que ta fraicheur et ta générosité ne soient pas que le fruit de mon imagination. :)
RépondreEffacerJe crois que nous allons voir émerger quelques «suites» aux aventures de Thomas d'ici les prochaines semaines. À suivre... :)
PS: Liêm est ravi par son cadeau. Il a rit un bon coup (et a été dégouté aussi... surtout pour la glissoire ;) devant les «prouesses» de Pierrot! Merci pour ce cadeau :)