lundi 24 novembre 2014

Impressions sereines d'après-salon...



Pour une pub, ç'en est toute une!

Au moment où les éditeurs et leurs équipes, les yeux cernés et les pieds en compote, commencent à démonter leurs stands, voici quelques impressions impressionnistes, en vrac et à vif de mon Salon du livre de Montréal, cru 2014. 


Bouche bée, bouche béante : Je n’étais pas seulement bouche bée, j’étais bouche béante (ça fait pas très élégant, mais bon, la stupeur m’a frappée fort)  devant l’affiche géante créée par Bayard. Il fallait que je me retienne pour ne pas agripper les visiteurs et leur faire lever la tête au ciel :  z’avez-vu « mon » affiche?!!!! Bien des mercis exubérants à Bayard

Impatience : Écoutez bien l’astucieuse astuce de cette jeune lectrice de 6e année, dont l’enseignante leur lit présentement à haute voix La plus grosse poutine du monde.  Impatiente de savoir la clé du mystère (pourquoi la mère de Thomas a-t-elle disparue?), la jeune dame s’est présentée au stand de Bayard, s’est postée dans un coin et a lu les dernières pages du roman.  Sa maman était indignée (« on ne gâche pas comme ça une lecture! ») mais le rusé stratagème m’a bien fait rigoler.
  

Larmes : Trois bibliothécaires, dont j’ai oublié les noms et même la région d’où elles venaient (désolées Mesdames) sont venues me saluer au stand de Bayard.  Elles avaient toutes les trois lu La plus grosse poutine du monde et voulaient me dire que cette lecture les avait fait pleurer toutes les trois. Ce formidable compliment m’a secouée-remuée-revirée! 


Tajine de poulet aux olives et au citron confit : Profité de cette virée dans la métropole pour aller déguster un tajine avec une amie/enseignante, passionnée de littérature jeunesse.  Étonnée de me faire recommander un auteur jeunesse que je ne connaissais pas, moi qui croyais pourtant bien connaître… Discuter avec légèreté de sujets lourds et en ressortir vivifiée.  Merci Geneviève!

                             Anne-Claire Delisle dans "Un bain trop plein"                                                    
Pieuvres et hippocampes : Oh joie! Pouvoir enfin rencontrer en personne l’illustratrice de mon plus récent album, Un bain trop plein.  Découvrir qu’Anne-Claire Delisle est aussi charmante et charmeuse que ses illustrations. M’amuser à la regarder dessiner en dédicace des hippocampes coquins et des pieuvres joliment musclées.

Paradoxe : Souvent les salons du livre m’écrasent… Tant de livres, tant d’auteurs, tant de talent…  Comment oser penser pouvoir se démarquer?  Cette année, oh paradoxe!, le Salon a avivé mon envie d’écrire.  Peut-être parce que j’y ai revu « mes » illustratrices ou « mes » illustrateurs,  Anne-Claire Delisle,  Isabelle Malenfant, Jean Morin et Philippe Béha.  Ce qui m’a donné encore plus envie d’imaginer de nouvelles histoires, de créer des univers pour avoir l’incommensurable plaisir de voir ces artistes mettre mes textes en formes et couleurs.

Du virtuel au « en chair et en os »: Même si les médias sociaux permettent de s’inventer des personnalités ou de se cacher derrière une façade,  c’est rassurant de constater que certaines personnes ont la même personnalité en chair et en os que leur personnalité virtuelle.  Dynamique, énergique, enthousiaste, vif et visionnaire,  l’enseignant François Bourdon l’est autant en chair et en os que sur Facebook, Twitter ou le site de sa fabuleuse initiative : Écouter Lire le Monde.
  
Lecture goulue : J’achète rarement dans les salons du livre, mais cette fois-ci, j’ai fait exception. Impossible d’attendre pour lire le nouveau roman (pour adultes) d’une de mes auteures jeunesse préférées : Charlotte Gingras.  Dans mon gite du centre-ville, il était tard, les yeux me tombaient, mais je ne pouvais pas stopper ma lecture.  Je me disais, pas si vite, Andrée, ralentis, prends le temps de déguster sa prose. Mais c’était trop bon et trop beau! Un récit poignant, à la fois simple et intensément lyrique. J’ai goulûment avalé son roman en deux soirées, en dégustant le chocolat noir offert par mon amie Julie. Pas grave. Je sais déjà que je vais le relire.  Ça s’appelle No man’s land, aux éditions Druide. Ne vous en privez surtout pas.

3 commentaires:

  1. Avec toute cette publicité autour du prix TD, as-tu vu une différence sensible avec les années passées. Chez Bayard à tout le moins? La longueur de la file? Mais surtout as-tu bien pris cette pression supplémentaire, s'il y en eut une?

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  2. Claude: une file? où ça? Pas devant mon stand entéka. Chez Michel Tremblay peut-être. Même le TD ne fait pas courir les foules... Pas de pression... y'a longtemps que ma petite minute sous les projecteurs est passée. Et ça me va comme ça!

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  3. Ce fut aussi un plaisir pour moi de pouvoir enfin te rencontrer pour «vrai de vrai». Tout comme toi, je suis aussi ravi que ta fraicheur et ta générosité ne soient pas que le fruit de mon imagination. :)

    Je crois que nous allons voir émerger quelques «suites» aux aventures de Thomas d'ici les prochaines semaines. À suivre... :)

    PS: Liêm est ravi par son cadeau. Il a rit un bon coup (et a été dégouté aussi... surtout pour la glissoire ;) devant les «prouesses» de Pierrot! Merci pour ce cadeau :)

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