jeudi 26 janvier 2012

Tonnes de déchets : même si on ne les voit pas, ils sont là!

Faut croire que j’ai une certaine obsession pour les déchets.
J’en ai déjà parlé sur ce blogue.
J’en ai parlé dans cet album.
Et me voilà en train d’écrire un autre album autour du sujet.

J’applaudis cette photo, réalisée par Publicitaires sans frontières, pour son punch visuel, son originalité et son esthétisme.
J’aime tout autant la légende qui l’accompagne, simple mais éloquente: « Ce n’est pas parce que vous ne les voyez pas (les déchets) qu’ils ne sont pas là. »

mardi 24 janvier 2012

Prendre l'autobus livresque...


Chaleureuses salutations à mon ami Camille Bouchard, qui vit un moment très spécial cette semaine. Même si lui et sa douce semblent plutôt heureux merci, offrons leur quand même des vœux de bonheur pour maintenant et pour longtemps.

En plus de convoler, de twitter, de bloguer et d’écrire des romans à grande intensité, Camille trouve aussi le temps de bourlinguer dans les Amériques. Avec sa maison sur le dos, le veinard. (Paniquez pas pour ses lombaires, je parle ici figurativement..)

Pour afficher vraiment ses couleurs d’auteur, me semble que Camille pourrait repeindre sa Matamata à la façon de cet autobus livresque...

dimanche 22 janvier 2012

Pas de livre = pas de sexe


La chroniqueuse de La Presse, Chantal Guy, a pris de bonnes résolutions littéraires pour 2012. Elle recommande aux célibataires d’adopter cette maxime de l’auteur américain John Waters: «We need to make books cool again. If you go home with somebody and they don't have books, don't fuck them.»
Ce qui veut dire: «Nous devons rendre les livres plus « cool ». Si vous allez chez quelqu'un et qu'il n'a pas de livres, ne le baisez pas.»

mercredi 18 janvier 2012

Cent bonshommes de neige traduit en coréen


On surnomme la Corée pays du matin frais.
Joli nom.
En Corée, est-ce qu'on fabrique des bonshommes de neige à deux boules (comme les Japonais) ou à trois boules (comme les Nord-Américains?)
Je n'ai pas la réponse.
Ce que je sais, par contre, c'est que les Coréens pourront lire mon album Cent bonshommes de neige car il vient d'être traduit en coréen.

lundi 16 janvier 2012

Cinq ans pour illustrer un album: prendre le temps d’approfondir son art


Au rang des meilleurs illustrateurs du Québec, Stéphane Poulin (aucun lien de parenté avec moi) nous a donné Petit zizi, Les amours de ma mère, Vieux Thomas et la petite fée. Voici qu’il nous offre maintenant Au pays de la mémoire blanche, un fabuleux album graphique sur un texte signé par l’auteur français Carl Norac.

J’ai parlé de cet album hors normes, samedi dernier, aux Divines Tentations de Radio-Canada. Une histoire remplie de mystères, d’indices discrets, de drames, de violence subtile et de violence flagrante. Ce livre troublant, complexe et riche offre une réflexion (ni appuyée, ni moralisatrice) sur l'intolérance, le racisme, les ghettos, la perte d'identité, etc. En contrepoids, Carl Norac parle aussi de dignité, de liberté, de rêve et d'entraide.


Au-delà de ce texte fort et des illustrations si puissantes, c’est la démarche de Stéphane Poulin qui m’épate. L’artiste a mis cinq ans pour illustrer cette histoire. Cinq ans! J’admire cette volonté, ce courage aussi, de prendre le TEMPS pour créer. De laisser le TEMPS à l’œuvre d’émerger, à la création de s’affiner, au talent de s’approfondir. À l’ère de l’instantané, du « tout, tout de suite », de la gratification immédiate, Stéphane Poulin s’offre le luxe (qui est aussi un sacrifice financier) d’approfondir son art, de se donner le TEMPS pour se dépasser. Il y a dans cette approche de la création une sorte de pureté (car dénuée de toute intention commerciale) qui m’impressionne profondément.

Aller jusqu'au bout

En ses propres mots, voici comment Stéphane Poulin décrit le processus de création de Au pays de la mémoire blanche:
« Nous sommes souvent confrontés au "temps" lorsqu'il s'agit de réaliser un livre. Cette contrainte est plutôt frustrante parce que je sens souvent que je ne suis pas allé "au bout". Les livres qu'on nous commande doivent toujours s'inscrire ou répondre aux critères d'une collection déjà existante (nombre de pages, âge des lecteurs, format du livre, etc...). Je désirais donc pouvoir réaliser un livre qui ne tiendrait pas compte de ces limites.

Carl et moi avons travaillé durant trois ans (à plein temps, en ce qui me concerne) à la réalisation d'une maquette noir et blanc du livre sans contrat (sans argent) et sans éditeur. Nous échangions par courriels les textes et les esquisses. Le livre s'est "arrêté de lui-même" au bout de trois ans.

Nous avions une version complète du livre, très achevée et entièrement réalisée au crayon de plomb que nous avons présentée aux éditions Sarbacane. Nous connaissions bien le travail de cet éditeur et nous pensions alors que nous avions de bonnes chances. Ils ont immédiatement accepté notre livre et il a même fallu les convaincre de me laisser du temps pour tout mettre en couleur. Les gens de Sarbacane m'ont versé une avance et m'ont accompagné durant deux ans pour la mise en couleur des planches.

Esquisse fournie par Stéphane Poulin.

Pour ceux qui s’intéressent à l’aspect technique :
« Les illustrations sont des huiles sur toile. La réalisation d'une seule page demande en moyenne une semaine de travail pour l'esquisse et une autre semaine pour la couleur. La technique employée pour l'huile est sensiblement la même que celle employée au 16e siècle par les peintres flamands et consiste en une succession de fines couches de couleurs appliquées les unes par-dessus les autres afin d'obtenir un fini "velouté" », explique Stéphane Poulin.

Au pays de la mémoire blanche. Carl Norac. Stéphane Poulin 128 pages. 150 illustrations couleurs. Éditions Sarbacane en partenariat avec Amnesty International.

vendredi 13 janvier 2012

Un roman qui connaît une histoire à la Cendrillon... de l'obscurité à la lumière


Certains livres ont une histoire à la Cendrillon. De la misère à la richesse. De l’obscurité à la lumière. C’est le cas d’un des premiers romans de l’auteur britannique Michael Morpurgo : Cheval de guerre, présentement à l’affiche au cinéma, dans un film réalisé par le grand Steven Spielberg lui-même.

Mais le livre, publié en 1982, a d’abord connu une vie, pas entièrement obscure, mais plutôt quelconque. Comme Michael Morpurgo le raconte dans une entrevue au New York Times, la publication du roman était un « huge nonevent »… un « non-événement total ».

Les critiques du livre étaient bonnes mais les ventes modestes. Lorsque le livre a été mis en nomination pour un prix national prestigieux, Michael Morpurgo a été conduit à la cérémonie de remise du prix en limousine. Son roman n’a pas remporté le prix. Après la cérémonie, la limousine avait disparu et l’auteur est rentré chez lui en métro.

Ce n’est que 25 ans plus tard (un quart de siècle après la parution du roman!) qu’un théâtre de Londres a adapté Cheval de guerre pour le théâtre, avec les chevaux joués par des marionnettes grandeur nature. Par hasard, la productrice de Spielberg est allée voir la pièce avec ses enfants et en a vanté les mérites auprès de l’illustre réalisateur, qui a aussitôt décidé d’en faire un film.

J’aime ce genre d’histoire à la Cendrillon. J’aime penser que de très bons livres, passés inaperçus lors de leur parution, peuvent soudain rebondir, recevoir l’attention médiatique qu’ils méritent et surtout, bénéficier d'une plus grande diffusion et attirer plus de lecteurs.

Demain matin, aux Divines Tentations, je vanterai les mérites de Cheval de guerre. Un roman ambitieux, chargé d’Histoire, d’aventure et d’émotions fortes. Un excellent roman certes, mais pas aussi puissant, pas aussi inoubliable que Soldat Peaceful, l’une des oeuvres les plus connues de Michael Morpurgo et l’un des livres phares dans ma bibliothèque.

mardi 10 janvier 2012

Non au pétrole sale


Je rêve de trouver des mots de protestation qui cogneraient avec autant de force que ces images.



Greenpeace l’a dit en une phrase : Non au pétrole sale.