Je fais des animations cette semaine à l’école Sacré-Cœur d’Angers.
Hier, j’ai commencé ma journée avec deux classes de 1ère année, des enfants aux yeux pétillants et aux sourires à fleur de peau.
À midi, je suis passée à la cafétéria de l’école et trois enfants de 1ère année sont accourus pour m’embrasser. Ils n’ont pas demandé la permission, ils n’ont pas dit peut-on? Ils n’ont même pas regardé ce que j’avais dans les mains. Ils ont mis leurs deux bras autour de ma taille, se serrant et en se collant contre moi. Moi, tenant mon bol de soupe aux choux dans un bol de styromousse, je ne pensais qu’à une seule chose : ne pas leur échapper ma soupe chaude sur la tête. En plus, je ne savais trop où poser ma main libre, un peu gênée par cette marque impulsive d’affection.
Plus tard, j’ai repensé à ces enfants qui ont spontanément exprimé leur plaisir de me voir, à cette caresse si naturelle, si décontractée. Aucune inhibition n’est encore venue ralentir leurs élans. Ils n’ont pas encore l’âge des refoulements. Je les envie. Et je m’ennuie ardemment de mes sept ans.
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