dimanche 15 mars 2009

Oh, boy!



Voici un de mes livres coups de cœur. Que dis-je, coup de foudre. Je l’ai lu au moins deux fois. Peut-être trois. Sinon quatre.

Je mets quiconque au défi de commencer ce roman et d’oser me dire ensuite qu’il ne l’a pas terminé. Ou qu’il ne l’a pas aimé.

Mettons les points sur les i : Marie-Aude Murail est une de mes auteures jeunesse fétiches. J’ai tout lu d’elle. Et Oh,boy! est mon préféré.

Publié en 2000, ce roman a remporté un succès légèrement... fracassant. Traduit dans plus de 10 langues et récompensé par plus de 30 prix en France et à l'étranger, Oh, boy ! est aujourd'hui étudié dans les écoles secondaires au pays de Molière.

Voici les grandes lignes de l’intrigue, juste assez pour vous intriguer. L’histoire s’ouvre sur un drame : le suicide de la mère des trois enfants Morlevent: Venise, Morgane et Siméon, qui ont 5, 8 et 14 ans. Comme le père a disparu, les voilà donc orphelins. Leur demi-frère et leur demi-sœur,Bart et Josyane, deux adultes avec des personnalités aux antipodes, vont rivaliser pour obtenir la garde des trois enfants. Josyane est médecin, bourgeoise, très bon-chic-bon-genre et plutôt superficielle. Quant à Bart, un homosexuel, irresponsable et égocentrique, il ne semble pas, à prime abord, le tuteur idéal…

Voilà un roman riche – ambitieux aussi – au niveau des thématiques: deuil de l’enfant qui a perdu un parent, difficulté de l’homosexuel confronté à la discrimination, douleur d’une femme confrontée à son infertilité, angoisse d’un adolescent aux prises avec la leucémie…

Présenté ainsi, ça peut sembler mélo, mais ce ne l’est pas un iota. Car avec ses désopilants dialogues et ses abondants jeux de mots, Marie-Aude Murail fait montre d'un formidable sens de l’humour. En plus, elle mène rondement son intrigue : pas de temps mort, du suspense tant qu’on en veut. Avec ça, de l’intensité, de l’émotion, beaucoup d’émotions. L’auteure nous offre des moments d’une tendresse indicible, mais toujours avec pudeur et retenue. Jamais on ne tombe ici dans les mignonneries ou la guimauve.

Bon. En ai-je assez dit? L’ai-je assez vanté ce roman? Si vous n’avez pas lu Oh, boy!, courez-y. Ça manque à votre culture. Ça manque à votre bonheur de lecteur.

1 commentaire:

  1. Anonyme08 h 39

    J'aimerais bien le lire si tu veux me le prêter. En échange, je te prêterai mon livre sur la femme qui a l'alhzeimer.
    M.

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