dimanche 1 mars 2009
Raconter sans faire joli
Je suis allée voir le film Entre les murs, qui a récemment récolté la Palme d’or à Cannes.
Ce documentaire-fiction raconte l’année d’un professeur de français dans un collège d’un quartier pauvre de Paris. Il y a de tout là-dedans : choc des cultures, difficultés d’enseigner, insolence, violence, problèmes d’immigrants, crise d’identité, discussions houleuses, rébellion, racisme, solitude, etc.
Mais ce qui m’a le plus frappé dans ce film aux antipodes de ce qui sort de Hollywood, c’est son parti-pris de ne pas « divertir ». De ne pas faire joli. De ne pas en mettre plein la vue.
Le héros du film (l’enseignant) n’est ni cool, ni parfait, ni plus grand que nature. Il fait des erreurs et ne s’excuse pas. Il se montre parfois courageux et parfois lâche. Il se montre parfois sublime d’empathie, mais parfois honteusement indifférent.
Le film présente une foule de problèmes mais ne règle rien. Pas de solution miracle ici, pas de finale à la Cendrillon, même pas de réponse claire. Comme dans la vraie vie quoi.
J’admire cette façon de raconter sans édulcorant, sans esbroufe ou poudre aux yeux. Je rêve d’écrire une histoire dans ce style coup de poing, qui sonne, frappe, fait réfléchir et donne envie d'y revenir.
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Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.
RépondreEffacermoi aussi je suis allée voir ce film vendredi. Mais il était très tard, il faisait chaud dans le cinéma, j'étais très fatiguée, alors j'ai trouvé le film long, très long, trop long. Tout ce que tu dis est vrai, mais je m'attendais à plus de ce film. En fait, je l'aurais apprécié bien assise dans mon salon, à 7h le soir...
RépondreEffacerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreEffacerD'accord avec toi. Il y avait des longueurs dans ce film. Mais ça aussi faisait peut-être partie de la décision de l'auteur de ne pas rendre son film "facile" pour le spectateur...
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