lundi 13 avril 2009

Le goût doux-amer de la nostalgie



Quand on voit chanter une légende vivante et qu’elle a 80 ans, dur de résister à l’émotion, qui peut prendre un goût doux-amer.

Jeudi dernier, je suis allée voir Gilles Vigneault à la Maison de la Culture. J’étais époustouflée devant l’énergie, la verve de cet artiste plus grand que nature. Malgré ses huit décennies bien sonnées, Vigneault n’a rien perdu de son charisme.

Quand je l’ai vu faire des steppettes sur scène, des sparages avec ses grands bras, quand je l’ai entendu entonner Jack Monoloy ou Les gens de mon pays, ça m’a ramené à mon enfance, à ces soirées d’été où mes parents m’amenaient voir le grand Gilles chanter en plein air, dans le décor féérique de Camp Fortune.
Ça m’a plongée dans une nostalgie intense, celle du temps qui s'envole trop vite.
À côté de moi, mes parents, à peine plus jeunes que Vigneault, chantaient allègrement ses airs les plus connus.
La nostalgie a parfois un goût doux-amer.

Vigneault m’a fait rire. Vigneault m’a fait monter les larmes.
Vigneault m’a fait sentir vieille.
Vigneault m’a fait sentir jeune.
Vigneault m’a donné envie de prendre les moyens pour vieillir en beauté.

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