lundi 6 avril 2009

Un discours qui vaut le détour



En juin dernier, J.K. Rowling, la célébrissime auteure du non moins célébrissime Harry Potter a prononcé un discours très émouvant lors de la réunion annuelle des anciens de l’Université Harvard. Avec une franchise désarmante, elle a parlé des bénéfices marginaux de l’échec et de l’importance de l’imagination.
Sur l’échec :
La séduisante multimilliardaire a parlé franchement de ses années douloureuses, avant le succès homérique de sa série, alors qu’elle était chômeuse et monoparentale. À cette époque, J.K. Rowling était convaincue que sa vie était ratée. Cet échec lui a cependant permis de découvrir qu’elle avait plus de volonté et de discipline qu’elle ne soupçonnait. La vie est compliquée et on ne peut pas tout contrôler, affirme-t-elle avec une modestie touchante. Avoir l’humilité de reconnaître cette simple vérité permet de survivre aux vicissitudes de la vie.
Sur l’imagination:
Avant de devenir écrivain, J.K. Rowling a travaillé pour Amnistie Internationale, une expérience qui l’a profondément marquée. Elle a été épatée de voir des milliers de gens se mobiliser pour défendre les gens emprisonnés et torturés, alors qu’eux-mêmes n’avaient jamais été emprisonnés ou torturés. Elle a admiré tous ces gens ordinaires qui se sont mobilisés pour sauver des gens qu’ils ne connaissaient pas et qu’ils ne connaîtraient jamais. Elle a été impressionnée de constater comment le pouvoir de l’empathie pouvait mener à l’action collective et à sauver des vies. Tout ça grâce à l’imagination. Pour la mère d’Harry Potter, l’imagination a le fabuleux pouvoir de nous faire éprouver de l’empathie pour des personnes dont nous n’avons jamais partagé les expériences. Elle conclut son discours en disant: « Pas besoin de magie pour changer le monde. On a tous les pouvoirs nécessaires à l’intérieur de soi-même. On a le pouvoir d’imaginer mieux. »
En plus de ces perles de sagesse, J.K. Rowling pratique l’auto-dérision, fait rire son auditoire avec plusieurs touches d’humour bien placées, le tout livré avec un charmant accent bien british ma chère. Incontestablement, voilà un discours qui vaut le détour. On peut l’écouter ou le lire ici .

3 commentaires:

  1. Moi aussi j'ai hâte de pouvoir faire rire les foules avec mes histoires de manuscrits refusés... Hihihi (-;

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  2. Mireille,
    Et quand tu toucheras ton premier million (en vente de livres et en billets verts...), on ira célébrer ailleurs que chez "Memories"...

    Andrée

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  3. Anonyme01 h 32

    Je sais ou tu l'as vu en premier ce discours...
    Daniele

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