lundi 17 août 2009
Odeurs de la Chine
(Crédit photo: Anatol)
Devant la forêt de gratte-ciel de Shanghaï, les boutiques de luxe de Beijing, le train hyper-moderne et hyper-rapide entre les métropoles, je me disais: la Chine est vraiment sortie de la pauvreté pour entrer de plein pied dans la modernité.
Mais c’est en humant les odeurs de la Chine, jour après jour, que je me suis dis: par certains côtés, l’Empire du milieu est encore loin de la « modernité ». Comme un jupon qui dépasse, les fumets de la Chine rappellent aux visiteurs que cet immense pays qui connaît un essor économique fulgurant, traîne encore des relents de pauvreté…
Trois odeurs prédominantes nous assaillent en Chine, dans les villes autant que dans les campagnes :
1- Fumée de cigarettes
2- Effluves d’égouts
3- Relents d’urine.
Fumée de cigarettes
En Chine, l'odeur de la fumée de cigarette est omniprésente. Les Chinois fument beaucoup et partout, même dans les endroits publics où sont affichées des pancartes « Défense de fumer ». Pas une chambre d’hôtel qui ne sente la fumée de cigarette. Combien de fois, au restaurant, avons-nous changé de table pour éviter les fumeurs à la table voisine?
Et les statistiques à ce sujet sont effarantes. Plus grand producteur de tabac au monde, la Chine compte plus de 350 millions de fumeurs. Le cancer du poumon est la première cause de mortalité dans ce pays. Plus d’un million de personnes meurent chaque année de maladies reliées au tabagisme.
Les fumeurs en Chine peuvent dépenser jusqu’à 60% de leur revenus pour s’acheter des cigarettes. Il n’y a pas de limite d’âge en Chine pour la vente des produits du tabac et les cigarettes sont souvent offertes en cadeau. (!!!)
Effluves d’égouts
Même dans un pays aussi hautement industrialisé que la République populaire de Chine, les systèmes de traitement des égouts sont insuffisants. D’après les statistiques, plus de 40% des eaux usées sont déversées sans aucun traitement. D’où les odeurs nauséabondes qui s’échappent des bouches d’égouts, même dans les rues les plus élégantes et les plus huppées.
Relents d’urine
Il est courant de voir des bébés et de jeunes enfants faire pipi dans la rue en Chine. La senteur d’urine y est donc forte et fréquente. Comme les systèmes d’égouts sont insuffisants en Chine, dans toutes les toilettes (turques, pour la grande majorité), on trouve des affiches demandant de jeter le papier de toilette souillé dans la poubelle plutôt que dans la toilette. Les poubelles n'étant pas vidées régulièrement, imaginez les odeurs...
Nous étions arrivés dans le pays depuis à peine une heure que ma fille s’exclamait : « Ça pue en Chine! »
- Voyons pourquoi tu parles comme ça sans savoir, que je lui ai répondu, du ton sentencieux de la de mère-qui-s’apprête-à-donner-une-leçon-de-bienséance-à-sa-fille.
Je me suis vite rendue compte qu’elle avait raison.
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Merci pour ces odeurs et cette magnifique photo d'homme en train de fumer. Je ne savais pas du tout que les Chinois fumaient autant!
RépondreEffacerVotre photo dans le journal Le Droit est plus belle!!!
RépondreEffacerhttp://www.cyberpresse.ca/arts/livres/200908/17/01-893122-des-ecrivains-a-louer-pour-pas-cher.php?utm_source=bulletinCBP&utm_medium=email&utm_campaign=retention
et bravo pour la prise de position. Je ne me souviens pas combien j'avais en 1978 quand je donnais des "conférences" dans les écoles mais ce n'était guère plus que cela.
Mais il était question de la Chine, non?
Andrée-Anne,
RépondreEffacerTon mot me rappelle à l'ordre... Je vais donner le crédit pour la photo (qui n'a pas été prise par mon chum) au photographe russe qui l'a prise!
Claude,
Merci pour votre encouragement. Je n'aime pas vraiment la photo du Droit mais on ne s'aime jamais la binette surtout quand elle est exposée ainsi grand public.
Pour les honoraires versés aux écrivains, j'ai l'impression de militer un peu dans le vide, car il semble que plusieurs auteurs ne voient pas la nécessité de réclamer de meilleures conditions... Peut-être le vieux mythe de l'écrivain comme un pur artiste, qui tire toute sa satisfaction d'avoir créé...
Andrée
Andrée, tu ne peux pas dire "plusieurs auteurs" sans avoir vérifié... En tout cas, moi, je suis 100% de ton avis, et même plus! J'espère que l'UNEQ s'occupera de ce dossier.
RépondreEffacerAndrée-Anne,
RépondreEffacerBien contente de te savoir de mon côté?
Est-ce qu'on lance une révolution?
Andrée
Bonjour Andrée,
RépondreEffacerpartout où je suis invitée, si je ne suis pas payée, je refuse. L'UNEQ a toujours encouragé les écrivains à recevoir des honoraires mais certains d'entre eux acceptent les invitations gratuitement pour la visibilité...
Pour la révolution, impossible de convaincre des personnes déjà convaincues!
Dominique
comment la lancer, cette révolution? Il faut avoir les associations de notre côté...
RépondreEffacerDominique,
RépondreEffacerBravo pour vos prises de position. Si tous les auteurs faisaient la même chose, les conditions seraient peut-être un peu meilleures...
Andrée-Anne,
On va leur parler dans le nez à "nos" associations...
Andrée