jeudi 17 novembre 2011
Les écrivains ne mordent pas
Si vous vous promenez au Salon du livre de Montréal ce weekend et que vous voyez un écrivain qui a l'air de se sentir un peu seul à sa table (chose fréquente, malheureusement), n'ayez pas peur d'allez lui faire un brin de jasette. Les écrivains mordent parfois leur stylo, mais jamais un lecteur potentiel.
Vous comptez faire un saut au Salon ce weekend? Je serais ravie de vous serrer la pince. Pour mon horaire de séances de signature cliquez ici.
Labels:
Vive la lecture
mardi 15 novembre 2011
Que sera sera
Publier un livre peut générer des attentes crève-cœur. Surtout au début. Un éditeur vient tout juste d’accepter notre manuscrit qu’on se voit déjà trôner au sommet de la liste des best-sellers, étrenner sa robe griffée à « Tout le monde en jase » et signer sur l’avant-bras des fans de la vitre baissée d’une limousine blanche…
Pour avoir navigué un peu dans ces eaux, je sais maintenant que pour survivre dans la jungle de l’édition, il faut savoir gérer ses attentes. Sinon, on s’effondre sous le poids de la déception. Ouaipe, ces fameuses attentes…
Seth Godin, gourou américain du marketing, publiait récemment un billet intéressant sur le paradoxe des attentes.
D’un côté, les attentes élevées mènent inévitablement au désappointement. Mais les attentes trop basses ne favorisent pas l’effort. Et Godin de dire : si on essayait plutôt de ne pas avoir d’attentes? En d’autres mots : on fournit un effort intense mais sans attendre rien en retour, en acceptant sereinement qu’on n’a pas de contrôle sur les retombées de notre effort. Pas très sexy, concède Godin, mais cette forme de discipline pourrait bien être ce qui distingue les amateurs des professionnels.
Donc, si je résume : écrire pour le pur plaisir d’écrire et ne pas attendre sa satisfaction de l’Après (c’est-à-dire la publication, les ventes et tout ce qui s’ensuit).
Donner le meilleur de soi-même dans l’écriture et se dire pour la suite: advienne que pourra.
À la Grâce de Dieu.
Inch'Allah.
Que sera sera.
Labels:
C'est ça la vie
dimanche 13 novembre 2011
Le directeur d’école qu’il faut cloner…
Illustration : Jacques Risso
Ce n’est pas un scoop, les directeurs d’écoles ont un métier compliqué (enfin plusieurs métiers…). Ils sont aussi archi-occupés, débordés, surchargés. Je le sais. Pourtant… pourtant… ça m’inquiète, depuis plusieurs années, de constater que les directeurs d’école, qui sont pourtant des leaders, ont très peu de temps pour faire la promotion de la lecture.
J’ai raconté ici comment, lors de mes animations scolaires, j’ai rarement des contacts avec les directeurs d’école. Je m’en inquiétais il y a deux ans et je m’en inquiète encore. Si un directeur n'a pas quelques minutes pour venir s'enquérir auprès d’un auteur des résultats des ateliers donnés dans les classes, combien de temps peut-il (choisit-il?) de consacrer à la promotion de la lecture dans son école?
Pourtant, il y a des exceptions. De belles exceptions qui donnent de l’espoir et de l’élan. Je suis allée récemment à l’école primaire Sainte-Trinité, de Rockland, donner un atelier aux enseignantes. J'y allais dans le cadre du Festival du livre franco de l'Est. L’atelier, qui portait sur comment donner la piqûre de la lecture aux élèves, se tenait de 15h à 16h30. Donc, après les heures de classe. Et une vingtaine d’enseignantes étaient présentes!
Le directeur, Louis P. Houle, avait prévu une collation généreuse pour son personnel: fruits frais, fromages et craquelins, etc. Avant le début de l’atelier, le directeur blaguait avec les enseignantes, tout en donnant un coup de main pour déballer les plateaux de fromage.
Lorsque j’ai commencé l’atelier, à ma grande surprise, le directeur s’est assis pour écouter.
Durant l’atelier, Louis P. Houle a accepté (avec un peu d’appréhension je crois…) d’être mon assistant. Pour expliquer de façon ludique le schéma narratif d’une histoire, j’ai invité mon courageux cobaye à se coiffer d’une perruque puis d’une machine à faire pousser les cheveux. Devant leur patron ainsi coiffé, les enseignantes rigolaient comme des élèves surexcitées. Elles ont pris des photos à qui mieux mieux. Bon prince, le directeur a montré qu’il savait rire et qu’il n’avait pas peur du ridicule.
À chaque moment, durant l’atelier, je me disais : le directeur est resté par politesse mais il va sans doute partir sous peu. Il doit avoir 68 messages urgents en attente de réponse, deux douzaines d’appels à retourner et une montagne de chèques à signer. Mais non. Louis P. Houle a assisté à l’atelier du début à la fin.
Par sa présence et sa participation active à cet atelier, ce directeur envoyait un fichu de beau message à son personnel sur l’importance qu’il accordait à la lecture.
La cerise sur le sundae? Le lendemain de ma visite à l’école Sainte-Trinité, j’ai reçu un courriel de remerciement de Louis P. Houle. Un directeur qui prend le temps d’envoyer un courriel pour dire merci! En neuf ans d’animations scolaires, c’est pour moi du jamais vu! Des directeurs d’école comme ceux-là, il faudrait les cloner.
Labels:
Vive les profs
mercredi 9 novembre 2011
Le meilleur endroit pour voir son livre…
Le meilleur endroit pour voir son livre… c’est sur la liste des dix meilleurs livres de l'année, compilée par le Conseil canadien d’évaluation des jouets.
Cet organisme bénévole et indépendant évalue les jouets (et les livres) pour enfants afin d’aider les consommateurs à faire de judicieux achats.
Mais moi, je n'ai créé qu'une moitié de cet album coquin. Alors merci, encore et toujours à ce cher, cher Philippe Béha d'avoir créé des petits monstres aussi irrésistibles!
Pour la liste complète, cliquez ici.
Pour voir comment une enseignante inventive anime cet album tête-bêche avec ses élèves, cliquez ici.
Merci à l’écrivain Alain M. Bergeron, qui figure aussi sur la liste, de m’avoir transmis l’heureuse nouvelle.
Cet organisme bénévole et indépendant évalue les jouets (et les livres) pour enfants afin d’aider les consommateurs à faire de judicieux achats.
Mais moi, je n'ai créé qu'une moitié de cet album coquin. Alors merci, encore et toujours à ce cher, cher Philippe Béha d'avoir créé des petits monstres aussi irrésistibles!
Pour la liste complète, cliquez ici.
Pour voir comment une enseignante inventive anime cet album tête-bêche avec ses élèves, cliquez ici.
Merci à l’écrivain Alain M. Bergeron, qui figure aussi sur la liste, de m’avoir transmis l’heureuse nouvelle.
Labels:
Littérature jeunesse à l'honneur
lundi 7 novembre 2011
Le pissenlit se prête bien au land art
Photos et land art : Charlotte Poulin-MacMillan
Quand on traîne pendant des années un manuscrit qui parle de pissenlits, impossible après de se désintéresser de cette fleur si captivante.
En novembre, nous voici et ils sont toujours là « mes » pissenlits.
Dans les pelouses jaunes, il en reste quelques irréductibles, un peu ratatinés, un tantinet recroquevillés, mais tenaces tout de même.
J’aurai toujours un faible pour la beauté délicate du pissenlit en voie de dissémination. Vers la fin de sa vie, le pissenlit perd sa couleur et ses pétales. Il se rabougrit et se transforme en petite boule grise et rasée. On l’appelle alors Tête-de-moine.
Ma fille aînée, qui s’adonne au land art, a fignolé cette création. J’aime le contraste entre la trame écailleuse des cocottes et la dentelle délicate de la fleur en décomposition.
Suffit d’une poignée de feuilles pour créer un tableau, une illusion...
Labels:
Une image vaut mille mots
dimanche 6 novembre 2011
On gagne une heure, lisons donc!
Photo : Boris
Aujourd’hui, 6 novembre, on passe à l’heure d’hiver. Une heure de plus pour lire! Yé! Et pour bien faire les choses, y’a même des gens attentionnés qui ont eu la belle idée d’organiser un concours, où vous avez une chance de gagner des livres!
Simple comme bonjour ce concours, intitulé On gagne une heure, lisons donc! Les participants sont invités à lire des auteurs d'ici et à poster leur coup de cœur sur la page Facebook de la Saison de la lecture de Montréal.
Ce concours s’inscrit dans le cadre d’un nouvel événement : La Saison de la lecture de Montréal qui dure tout l’automne. Cette grande fête de la lecture est l’initiative d’un regroupement de partenaires qui ont à cœur… devinez quoi : la lecture!
Lecteur = espèce en voie de disparition?
Comme le disait si tragiquement l'écrivain Philip Roth : « Le roman ne disparaitra pas. Ce qui a déjà commencé à disparaître, et cela depuis des années, ce sont les lecteurs ».
D’où l’importance de la promotion de la lecture. D’où cette mobilisation du milieu pour promouvoir la lecture comme source de plaisir mais aussi comme instrument de réussite scolaire et de développement socio-économique et culturel.
Les partenaires de cette première Saison de la lecture de Montréal sont : l’Association des libraires du Québec, l’Association nationale des éditeurs de livres, Bibliothèques de Montréal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, le Festival international de la littérature, Réseau Réussite Montréal et le Salon du livre de Montréal. La programmation complète se trouve ici.
Mais aujourd’hui, pleins feux sur le concours On gagne une heure, lisons donc!
Y’a des livres à gagner!
Courez-y!
Labels:
Vive la lecture
jeudi 3 novembre 2011
J’aspire à la sophistication suprême…
Ces maisons minuscules m’attirent et m’appellent.
J’imagine tous les bénéfices de vivre dans ces jolies surfaces réduites.
Désencombrement et dépouillement, menant à la simplicité et la sérénité.
C’est qu’il avait tellement raison cet humoriste américain lorsqu’il a écrit: « Les meilleures choses dans la vie ne sont pas des choses.”
Et comme disait ce cher da Vinci, « la simplicité est la sophistication suprême ».
Labels:
C'est ça la vie
S'abonner à :
Messages (Atom)